Le Cerveau a vu la saison 2 du triste reboot de V. A l’occasion de sa diffusion française ce soir sur TF1, en voici la critique.
V ne signifie pas forcément Victoire. Les deux versions de la série ont été interrompues sans véritable fin. On ne lancera pas le débat sur la première série restée culte alors qu’elle n’avait que très peu de qualités. Quand on voit la saison 2 qui débute cette nuit sur TF1, on est convaincu que la décision de ABC de ne pas renouveler la série est en fait une très bonne décision. On comprend que le public américain n’ait pas suivi.
Anna incontrôlable
La saison 2 reprend là où la première s’est arrêtée avec la pluie rouge s’abattant sur Terre depuis les vaisseaux des envahisseurs. Car Anna n’est pas très contente : la résistance a détruit tous les œufs qu’elle avait pondus pour former sa nouvelle armée. L’un des changements cette nouvelle saison est l’amélioration des décors en images de synthèse. Ceux de la première saison n’avaient rien à envier au kitsch de la série originale, ordinateurs en plus.
Un gâchis d’acteurs
Si on apprécie le jeu de certains personnages (merci Charles Mesure) d’autres continuent à être de véritables boulets, à l’instar de Kim Bauer Tyler. Pourquoi faut-il que le fils/la fille du héros soit toujours aussi pénible à supporter ? La situation de Tyler, le fils d’Erica Evans, aurait pu être traitée de manière intelligente. Quand le fils de la chef de la résistance est amoureux de la fille de la reine des Visiteurs, cela peut créer des situations intéressantes. Surtout que la sécurité des Visiteurs est assurée justement par la chef de la résistance qui travaille au FBI. Et que la fille de la reine est complice avec cette résistance. Mais fallait-il transformer Tyler en jeune naïf, rivalisant en bêtise avec Agnès ou Roxane ?
Jane Badler de retour
De même, on salue le talent de Joel Gretsch, que l’on a plaisir à revoir après les 4400, mais son personnage est totalement maladroit. Le pauvre acteur est obligé de défendre un prêtre qui ne sait pas tenir sa langue alors qu’en faisant cela il pourrait exposer encore plus ses amis de la résistance. Et Morris Chestnut se retrouve dans le même cas. Les seules personnes qui tirent leur carte du jeu sont le quatuor féminin : Elizabeth Mitchell, Morena Baccarin, Laura Vandervoort et Jane Badler. Car Jane Badler est revenue pour tenter de sauver, sans succès, la série.
Une action brouillonne
Le problème de V est celui de personnages caricaturaux et d’une action soit trop lente inutilement, soit trop condensée. Le Cerveau n’est pas nécessairement un partisan et un défenseur des scènes d’action par principe, mais la lenteur ne signifie pas pour autant que le programme ne doit avoir aucun intérêt. Le retournement de situation en fin de saison 2, totalement inattendu, apporte de bons éléments. Mais il arrive trop tard. Et dans un mauvais contexte : les scénaristes ont dû condenser quatre épisodes en un quand la chaîne a réduit la commande de trois épisodes.
Une saison bâclée
L’impression générale que donne cette saison est celle d’un travail bâclé. Comme quand un étudiant prend son temps avec un devoir à rendre dans plusieurs mois, mais le fait à la dernière minute. Le principal de la saison est un ensemble de longueurs qui disparaissent avant une conclusion faite de manière hâtive parce que le délai pour rendre le devoir a été avancé.
Bande-annonce
V découvrez la bande annonce de la saison 2 ! par Placebo-is-My-Life
Crédits photo ©ABC Studios
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