Grey’s Anatomy saison 8, bilan de mi-parcours

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4.0

Grey’s Anatomy s’en va d’ABC pour un hiatus de deux mois. Et oui nos charmants chirurgiens ne seront de retour qu’en janvier 2012. L’occasion pour Brain Damaged de revenir cette saison 8, ses personnages et les rebondissements du dernier épisode diffusé.

Seattle Grace, l’Hôpital le plus dramatique et le plus dangereux des Etats-Unis. On ne va pas se leurrer, nos internes chirurgiens ont beau être super fort dans leur domaine, le taux de mortalité de cet hôpital reste quand même assez exponentiel, que ce soit au niveaux de ses patients ou de son propre personnel hospitalier. Entre tueries, personnages ponctuels ou récurrents atteints de types divers et variés de cancers, accidents mortels de bus ou de voiture, Shonda Rhimes aime en faire baver ses personnages, aucun doute là dessus ! Et ce n’est pas en saison 8 qu’elle va s’arrêter. La reine du soap dramatique version hospitalière a encore frappé, Grey’s Anatomy perd un  personnage et fini sur une scène tragique pour un cliffhanger de mi-saison assez réussi. C’est le début d’une longue pause pour les fans de la série, les blocs opératoires et autres scalpels, puisque la suite est prévue pour un retour à l’antenne en janvier 2012. Qu’adviendra -t-il de Meredith et Karev perdus au milieu de nul part avec une prématurée et 3 accidentés sur les bras ? Comment réagira Teddy quand elle apprendra que son mari est mort sur la table d’opération et qu’Owen lui a menti ? Meredith aura-t-elle la chance d’endosser enfin son rôle de mère ? Cristina sera-t-elle affectée par la mort de Henry ? Lexie retombera-t-elle dans les bras de Mark ? Des questions qui resteront sans réponses pendant au moins deux mois… Merci Shonda !

Un début de saison mitigé

Un début de saison assez calme pour Grey’s Anatomy cette année. Teddy est enfin casée avec Henry,  Bailey est furieuse contre Meredith (pour changer), Arizona et Calliope filent le parfait amour avec leur petite Sofia, Sloane a enfin accepté de passer à autre chose depuis Lexie… Rien de bien fameux sous la pluie de Seattle et les néons du l’hôpital de tout les problèmes. Une première avec quand même une petite note dramatique, sans tomber dans le mélodrame pur et dur pour le couple Mamours/Grey’s qui prend un sacré coup (suite à ce qu’à pu faire Meredith avec les recherches de Shepherd), ainsi que pour Owen/Cristina qui doit gérer une grossesse inattendue. Qu’on se rassure, les scénaristes ne torturent pas les couples très longtemps. Ouf, on redoutait encore des méandres de mélodrames, de Meredith qui pleure et de Cristina insensible à tout. Point positif des premiers épisodes : on découvre un nouveau visage de Meredith avec sa fille adoptive. Celle qui a souffert de ne pas avoir de père et de perdre sa mère suite à Alzheimer découvre les joies de la maternité et endosse avec beaucoup de tendresse son rôle de mère. Mais rien n’est simple au pays de Shonda Rhimes puisque très vite, Zola lui sera retirée par les services d’adoptions. Karev tente de lui venir en aide, leur amitié reste preservée. Soyons réalistes, c’est pas drôle quand tout va bien à Seattle Grace.

Les Mâles mis en avant

What is It About Men, l’épisode 4 de  cette saison est entièrement  focalisé sur les mâles dominants de la série. Ben, l’anesthésiste avec qui Bailey est sortie avant le shooting de la saison 6 fait son grand retour et compte bien semer la zizanie chez Bailey. Tout les hommes partagent, en mettant leurs nerfs sur la maison en construction de Grey et Shepherd, leurs problèmes de couple, leurs frustrations, leurs peurs… Un épisode que l’on déplore, puisque pas assez profond, trop simpliste, en dessous de ce que la série a bien pu nous habituer.

Les épisodes qui suivront resteront sur un même ton assez léger, rien de bien extraordinaire à noter ( bon on accorde la greffe de pénis, qui restera dans les annales). Les scénaristes se décident enfin à remettre le problème de l’histoire Lexie/Sloane sur le tapis. Alors que Sloane jongle avec son nouveau rôle de père, sa nouvelle copine, et se prend pour un mentor pour Jackson, Lexie elle semble toujours voir ses sentiments ressurgir pour ce dernier. Bien qu’elle ne semble pas vouloir retenter quelquechose avec Sloane, Jackson décidera de la quitter dans l’épisode 8, Heart-Shaped Box. Dans ce même épisode, l’avant dernier de première partie de saison, on note le passage à point nommé de la  mère O’Malley. Les personnages s’engagent alors, malgré eux, dans des réminiscences du passé (et des évènements des saisons précédentes), de leurs évolution en tant qu’adulte et chirurgien. Des dialogues intéressants, des remises en questions face à certains fantômes du passé, pour un épisode qui présage que tout ne sera pas si calme dans le meilleur des hôpitaux de l’Etat de Washington.

L’art de la torture

Dark is the night, est l’épisode final de cette mi-saison 8. Un épisode littéralement sombre qui démarre « in medias res ». Pas le temps de se souvenir de l’épisode précédent, Henry est en salle de trauma avec Teddy couverte de son sang, entourés par une foule de médecins qui s’activent autour de lui. Le ton de l’épisode est donné : pas le temps de rire, on est dans le drame pur et dur, façon Grey’s Anatomy.  Trés vite, on apprend que la maladie de Henry s’est aggravée puisque au scanner, Webber découvre une tumeur logée sur ses poumons. Paniquée, Teddy préconise une procédure de chirurgie au laser que malheureusement Webber ne sait pas pratiquer. D’un commun accord, Teddy demande à ce que Cristina opère sur son mari, sans en avertir cette dernière. Bien évidemment, Henry ne survit pas à l’intervention et meurt sur la table du bloc opératoire. Un choix scénaristique drastique, qui présage du bon pour janvier.  On aime quand les personnages souffrent. Owen ayant décidé de cacher la vérité sur la mort de Henry pour sauver la patiente que cette dernière opère risque bien évidemment de créer des tensions entre ces amis vétérans de la guerre en Irak. On ne sait pas si Teddy nous fera un « bis repetita » de Izzie et de son état « Post-Denny Duquette » ou si l’intéressée sera plutôt une battante qui tentera de garder les pieds sur terre malgré la tragédie qu’elle vient de subir.  Un poil trop tôt pour les spoilers. Tout ce qu’on sait, c’est que Shonda a bel et bien décidé de continuer à torturer Teddy, qui n’aura eu droit qu’a quelques épisodes de bonheur amoureux.

Sur la bas-côté de la route

L’autre point marquant de cet épisode, toujours dramatique, c’est l’intrigue Grey/Karev. Tout d’abord, en début d’épisode, on apprend que Meredith n’aura pas la garde de Zola. Triste, mais gardant la tête haute, résolue à ne pas avoir d’enfant, cette dernière est envoyée en compagnie d’Alex récupérer une prématurée dans un autre hôpital. Sur le retour, vu les conditions climatiques très mauvaises, l’ambulance tombe en panne. En attendant les secours, et pour rendre la situation encore plus compliquée, l’ambulance essuie un choc, mais  les deux protagonistes en sortent indemne. On a presque envie de dire ouf, parce qu’après l’accident de Callie la saison dernière, ce serait jouer avec les nerfs du spectateur que de réitérer avec deux personnages principaux ! La scène finale nous laisse sur un Cliffhanger assez fort à la hauteur du ton de l’épisode. En sortant de l’ambulance avec le bébé prématuré, Alex et Mer découvrent une scène effroyable d’accident, avec trois corps  inanimés sur la route. Perdus au milieu de nul part, on ne sait ce qu’il adviendra des chirurgiens, et des victimes de cet accident. Le suspens est à comble, le spectateur, lui, sur sa faim.

Un taux d’audience record

Alors qu’ABC dira au revoir en mai à Desperate Housewives, le network ne semble pas prêt à lâcher sa chouchou ! Encore moins vu les audiences enregistrées pour ce dernier épisode : 11.2 millions de téléspectateurs. La série s’assure une pérennité pour les années à venir et confirme sa place dans la grille des programmes de la chaîne. D’ailleurs, Paul Lee, Président de ABC Entertainment a récemment déclaré à Hollywood Reporter qu’il ne voyait pas la série s’arrêter et qu’il « souhaite qu’elle dure encore une autre décennie. » Ce n’est pas le cerveau qui le contredira ! Rendez vous en janvier pour la suite.

Crédit photos : ABC

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