Le début de la série Murder in the First, diffusée lundi dernier, annonce une série policière très classique sans la moindre trace d’originalité.
Le premier épisode de Murder in the First, série policière suivant le meurtre de personnes bizarrement reliées à un génie de l’informatique, a été diffusé lundi 9 juin sur TNT.
Un génie informaticien avec un complexe de Narcisse
La série, basée à San Fransisco, se centre autour d’un personnage : Erich Blunt, un génie informatique avec un gros complexe de Narcisse. Le premier épisode narre un meurtre et un deuxième corps retrouvé, étrangement reliés à cette personnalité d’Erich Blunt. Le principe de la série étant qu’on suive qu’une seule histoire de meurtre pendant la saison. Tous autours de Blunt. Sont sur le coup deux policiers, pour le moins très non-originaux : les inspecteurs Mulligan et English. Hildy Mulligan, maman divorcée avec une petite fille à sa charge est policière pour la section criminelle de San Francisco. Terry English, son partenaire à la SFPD, a du mal à se concentrer au travail car sa femme en cancer terminal lutte pour survivre. En début de premier épisode, les deux policiers sont lancés sur l’enquête du meurtre d’un homme retrouvé dans son appartement. On apprend que cet homme, dealer de drogue et maquereau, a eu un enfant avec une jeune prostituée et droguée morte d’overdose il y a 22 ans. Et que cet enfant n’est personne d’autre que Erich Blunt, le génie du monde numérique. En fin d’épisode, un deuxième corps est retrouvé. C’est celui de Cindy, l’hôtesse de l’air de l’avion de Erich, aussi son amante, qui, il y a 24 heures, s’est faite engueulée et virée par lui.
Une série policière des plus classiques
Rien de très nouveau dans cette série, créée par Steven Bochco (un vieux de la vieille) et Eric Lodal (qui en est à sa première création), toute à fait commune, à côté de Burn Notice, Motive, Life, ou les dizaines d’autres qui existent déjà. Le titre fait référence aux meurtres de premier degré, le type le plus grave car réalisé avec préméditation ou malice. Le principe d’être centré sur une enquête pour la saison a déjà été exploitée par Top of the Lake et The Killing. Le cadre de San Francisco : Burn Notice, The Mentalist. L’histoire du policier qui perd sa femme et de la policière qui s’occupe de sa fille n’a rien non plus de très original. Tandis que les personnages (génie informatique, junkie, prostituée, etc.) sont déjà vus et revus. En soi, la gestion du suspense et du rythme de l’épisode n’est pas ultra réussi, quoi qu’on ne puisse faire un gros reproche. Les éléments de l’intrigue et de la résolution de cette intrigue sont tous donnés dans ce début, avec tous les motifs et les explications pré-mâchés pour le spectateur.
Un casting d’acteurs connus
Le directeur de casting ne s’est pas ultra foulé, quoiqu’il/elle ait dû dépasser un sacré budget pour les réserver : dans le rôle du méchant, qui de mieux que Drago Malfoy (son vrai nom est Tom Felton), le méchant blond dans Harry Potter ? D’ailleurs sa tête passe très bien comme génie informatique de 22 ans narcissique et toujours autant tête à claques. Par contre, les scènes où il est censé révéler sa nature noire et violente ne sont pas ultra convaincantes. Quant aux policiers, qui de mieux que, Kathleen Robertson, de Bates Motel (et dans Beverly Hills en 1997 !), dont l’air très ressemblant de Kim Basinger, rappelle au public l’ambiance combattante de la saison 1 de 24 ? Enfin, pour le policier torturé, Taye Diggs, ayant déjà fait ses preuves dans un rôle similaire dans Private Practice, que l’on a vu comme gentil médecin dans Greys Anatomy, et comme beau gosse avocat, plus ancien encore, dans Ally McBeal. A noter aussi, le gars de House of Lies et NCIS Enquêtes Spéciales Richard Schiff, ainsi que Steven Weber, qui joue un gentil pilote, connu de FBI Portés Disparus mais aussi de Dallas !
Le 19 septembre dernier, TNT a commandé les 10 premiers épisodes. Les 10 épisodes seront diffusés cet été.
Crédit photos : © TNT
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