Réalisation : Matthew Vaughn
Casting : Taron Egerton, Colin Firth, Julianne Moore, Halle Berry, Channing Tatum, Pedro Pascal
Genres : Action, Comédie, Aventure
Durée : 2H21 mn
Titre original : KINGSMAN – THE GOLDEN CIRCLE (Etats-Unis)
Année de production : 2016
Distribution : 20th Century Fox
Sortie en salles le 11 Octobre 2017
Howdy ! Kingsman 2 Le Cercle d’Or sort ce mercredi en salle. Découvrez l’avis du Cerveau pour la suite de l’un des grands succès 2015 imaginé et réalisé par Matthew Vaughn, mi UK – mi USA.
Ce Mercredi la suite très attendue de Kingsman, le film déjanté de Matthew Vaugh arrive dans les salles : Kingsman 2 Le Cercle d’Or. Une suite sur vitaminée et complètement « damaged », qui arrive à surpasser par moment la folie de son premier volet.
Dans Le Cercle d’Or, KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costume trois pièces, fait face à une menace sans précédent. Alors qu’une bombe s’abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis. Face à cet ultime danger, les deux services d’élite n’auront d’autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi, qui ne reculera devant rien dans sa quête destructrice.
Oncle Sam
Dans ce second volet, Kingsman élargit son univers en allant chez l’Oncle Sam avec un nouveau réseau d’espions. En effet, on apprend très vite que la survie du groupuscule secret britannique réside chez leur cousin d’outre Atlantique, qui à défaut d’être dans le business de la « sappe » sont plutôt dans l’alcool. Ainsi ces derniers vont s’allier à ces espions alcoolisés dans le but de déjouer les plans d’une « entrepreneure » d’un nouveau genre, en la personne de Poppy, incarnée par une Julianne Moore dans un rôle de vilaine qui lui sied bien. Une vilaine très girly, baby-doll, pour une entrepreneure pas comme les autres, qui adore les burgers, mais aussi les vegans.
Sub-text et critique de l’Amérique
Entre hommage à l’American way of life cliché, aux westerns et autres références du cinéma classique américain et d’espionnage, agrémentées de moqueries – of course – Kingsman 2 Le Cercle d’Or est un film qui propose une nouvelle fois une critique de notre monde moderne, toujours plus schizophrène que jamais.
Ce qui nous avait plu dans le premier volet, au-delà du vilain caricatural incarné par Samuel L Jackson était son sous-texte assez intéressant sur les motivations de ce dernier, animées par de vrais problèmes de société comme le réchauffement climatique et la surpopulation, sur fond de délire où l’on explose la tête de grands leaders et autres présidents.
He got Trump-ed
Dans le Cercle d’or, on ne change pas la formule et on propose aussi sa critique d’un système qui force l’addiction aux substances licites, certaines mortelles, face à d’autres classées comme drogues. Les motivations de cette vilaine très girly sont somme toutes intéressantes, car elle force de poser un constat assez tranchant sur certaines industries, comme le tabac et l’alcool. Poussés à l’extrême et toujours de manière déjanté, Kingsman 2 Le Cercle d’Or force la réflexion au-delà du simple divertissement d’action barré.
Le film de Matthew Vaughn prend le temps d’ailleurs d’exprimer un avis clair net et précis sur un certain nouveau président américain, incarné par un personnage fortement inspiré, à la cravate rouge : Donald Trump. Ses décisions face à la crise à laquelle le monde et les Kingsman font face sont folles et délirantes, pour un film délirant, certes, mais qui, mis en perspective avec notre réalité et le comportement de Trump, fera rire jaune.
Toujours Bad-Ass
Cette suite au premier volet clinquant et percutant de Matthew Vaugh était attendue au tournant, et force est de constater que le réalisateur est complètement en roues libres pour ce second volet de la franchise costume trois pièces et espions délurés. Formule inchangée, vilain barré, scènes d’action survoltées avec une bonne touche de flegme british, Kingsman 2 Le Cercle d’Or ne déçoit pas avec des séquences assez folles.
Chorégraphies enflammées et millimétrées, nouvelles cascades à coup de lasso et autres effets bullet -times… Le spectateur est sûr d’en prendre plein les yeux du début jusqu’à la fin, entre gadgets invraisemblables, voitures sous-marins, mains robotiques et autres parapluies boucliers. Certes, pas de séquence mythique ou d’exercice de style en réalisation, comme la séquence culte du premier volet dans l’église, mais Kingsman 2 Le Cercle d’Or ne déçoit pas côté réalisation, avec une mise en scène et des effets spéciaux remarquables, pour un film d’action qui garde son ton et sa couleur originelle, entre invraisemblance visuelle et réalisme.
Quelques petits bémols
On sait qu’on en aura pour notre argent en salle, entre séquences complètement barrées et autres délires attendus de la franchise. On se marre pour un film rythmé, mais qui reste quand même un peu plus long que son prédécesseur, et qui aurait gagné peut-être en qualité sans deux trois séquences qui traînent en longueur. Cependant le film reste assez équilibré, entre les exigences des studios de la Fox et l’univers déjanté du réalisateur, qui pousse les choses encore plus loin dans ce second volet, et pas seulement pour faire rire l’assemblée.
Ce qu’on pourrait reprocher au film, c’est de ne pas réinventer le concept de base. Mais quand on connaît Matthew Vaughn, on sait que ce dernier n’est pas vraiment le roi de la réinvention quand il s’agit de reprendre ses succès pour en faire des suites (le Cerveau pense à Kick Ass 2 par exemple). Autre sujet de malaise : une séquence de sexe bizarre sur fond d’espionnage, qui pourrait déranger certains, notamment un public un peu touchy qui pourrait même y voir une polémique sur l’intérêt véritable d’une séquence pareille.
Divertissement assuré
Au-delà de cette scène un peu dérangeante, le Cerveau a été en majorité conquis par Kingsman 2 Le Cercle d’Or. Car tout ce qu’on attendait de cette suite était de retrouver ses héros britanniques en costard cravate, avec classe, humour, un brin de folie et cette irrévérence qu’on a découvert avec le premier volet, inspiré avant tout par la pop-culture, le cinéma d’espionnage et les comics.
Les amis américains de nos anglais préférés, notamment Pedro Pascal et Channing Tatum, plus drôles que jamais, nous éclatent et divertissent, avec un humour parfois décalé, trash ou rocambolesque, pour un univers assurément « damaged ». Le retour de Colin Firth, que l’on pensait mort dans le premier volet de cette trilogie, donne un cachet considérable à cette suite, qu’on n’aurait pas imaginé sans l’acteur légendaire britannique. Sans parler de la présence exceptionnelle de Elton John dans le film. Le Cerveau n’en dira pas plus, mais ce dernier décoiffe.
Kingsman 2 Le Cercle d’Or est une suite qui ne déçoit pas le Cerveau, qui a presque envie de se mettre au lasso d’ailleurs, un bon verre de scotch à la main. Yeehaaaa !
Kingsman 2 Le Cercle D’Or : Bande-Annonce VOST
Crédit photos : ©Twentieth Century Fox
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