Critique de la saison 2 de la série Iron Fist qui s’améliore par rapport à la saison 1.
La saison 1 de la série Iron Fist n’a pas reçu le meilleur des accueils et pourtant, la série Marvel a réussi à obtenir une saison 2. On se demandait donc comment les scénaristes allaient réussir à rectifier le tire. La série avait son lot de problèmes, notamment son personnage principal, Danny Rand, critiqué en partie à cause de la réappropriation d’une culture qui n’est pas la sienne. Mais le showrunner de l’époque Scott Buck et le producteur Jeph Loeb ont voulu rester fidèles à l’histoire originale des comics. Une histoire jugée raciste par certains.
Il a notamment été pointé du doigt que la série aurait pu changer l’origine du personnage en faisant de Danny un personnage à moitié ou complètement asiatique, tout en gardant le fond de l’histoire. Cela aurait donné la possibilité de voir un héros Marvel asiatique et apporter de la diversité à l’univers.
Le problème de la saison 1
Évidemment, la série est complètement plongée dans une culture asiatique mais le héros n’en reste pas moins un homme blanc ce qui en a irrité plus d’un. Ce qui a plus gêné le Cerveau dans la saison 1, c’est surtout l’arrogance de Danny, son côté enfant gâté qui n’en fait qu’à sa tête et sa sale manie à faire les mêmes erreurs encore et encore.
Et bien sûr, les méchants manquaient de panache, les combats étaient très moyen et l’écriture laissait à désirer dans son ensemble. Changer l’origine ethnique du personnage n’aurait peut-être pas changer la semi-médiocrité de la saison 1 mais au moins, le casting aurait été plus approprié.
Aujourd’hui, Iron Fist ne peut plus changer son casting mais la série peut s’améliorer à travers son écriture ainsi que sa réalisation et c’est ce qu’elle réussit à faire dans cette saison 2. Scott Buck n’est plus là, il a été remplacé par Raven Metzner (Sleepy Hollow), qui réussit un tour de force en donnant un coup de fouet à la série.
Danny contre ses démons
La saison 2 reprend après les événements de The Defenders et Danny tente de se réconcilier avec lui-même. Ayant combattu la Main et n’ayant plus K’un-Lun à protéger, l’Iron Fist n’a plus de but précis, Danny se cherche un nouveau rôle. Il décide de protéger la ville après la disparition de Matt Murdock alias Daredevil, à la fin de The Defenders.
Mais la nouvelle mission que s’est donné Danny se complique quand son frère adoptif de K’un-Lun, Davos (Sacha Dhawan), vient lui faire des reproches et veut le faire souffrir. Davos est loin d’être le meilleur méchant de Marvel mais il est intéressant parce que c’est personnel pour Danny, c’est familial. Et ce n’est pas tout puisque Davos s’est associé avec Joy Meachum (Jessica Stroup), l’amie d’enfance de Danny qui a aussi une vengeance personnelle.
Des personnages secondaires plus intéressants
Si Danny est plus supportable dans cette seconde saison, il n’est pas le personnage le plus intéressant. Les meilleurs moments de la série restent ceux où il n’est pas forcément là même si bien sûr, les scénaristes prennent le temps de le développer un peu plus pour le rendre plus intéressant.
Les scénaristes ont vraiment pris le temps de développer les autres personnages comme Ward qui se réhabilite, Joy et Davos, offrant de nouvelles perspectives sur eux et leurs motivations. Et bien sûr, le nouveau personnage Mary, incarné par Alice Eve, intrigue dès le départ.
Ce qu’on apprécie surtout, c’est Colleen qui a encore plus de place dans cette seconde saison. Si elle était très présente dans la saison 1 elle l’est encore plus dans la deuxième et prend vraiment de l’importance. C’est probablement le personnage le plus intéressant de la série et il est agréable de la voir au centre de la série, elle a son propre parcours d’héroïne et n’est pas seulement “la copine de Danny” et à tout le potentiel d’un lead. Elle est vraiment co-star et elle a ses moments pour briller, notamment quand elle fait équipe avec Misty de Luke Cage. (Le Cerveau veut vraiment sa spin-off Daughters of the Dragon avec ces deux-là !).
Danny vers la rédemption
Danny sait désormais quand il est nécessaire de rester en retrait. Il est moins arrogant, il doute plus de lui-même et se montre un peu plus vulnérable. Cependant, il reste tout le même la chose la moins intéressante dans la série et ce n’est pas plus mal. Heureusement qu’il est entouré de personnages qui sont capables de le faire un peu briller. On sent aussi que les scénaristes ont pris conscience du white-washing et la problématique de la saison 1.
On pensait la série complètement condamnée, elle ne l’est pas parce qu’elle a vu ses erreurs, a compris que son personnage principal n’était pas son point fort et s’est concentré sur le reste. Ce n’est pas de la faute de Finn Jones, l’acteur fait de son mieux. Scott Buck a écrit un héros condescendant, limite insupportable. Le nouveau showrunner a fait ce qu’il a pu pour le tirer de ce trou et il s’en sort plutôt pas mal. Danny a enfin les pieds sur terre.
Dans l’ensemble, Iron Fist reste une série pour les aficionados de Marvel, ceux qui aiment tout voir pour être sûrs de ne rien rater dans le MCU. On apprécie aussi le fait que la saison soit plus courte avec 10 épisodes au lieu de 13. Elle garde ainsi une meilleure balance et un meilleur rythme. Il y a encore du chemin pour Iron Fist, mais la série est sur la bonne voie.
Iron Fist est disponible sur Netflix.
Crédit ©Netflix
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