Retour sur la saison 2 écourtée de Doom Patrol qui offre un final qui laisse un peu sur sa faim. Spoilers.
Doom Patrol, la belle étrangeté de DC Universe et de HBO Max, termine déjà sa saison 2 qui s’est avérée être une saison plutôt solide dans son ensemble. Cependant, elle se termine de manière brutale puisque la production de la saison 2 a dû être interrompue à cause de la pandémie de COVID-19, alors qu’il ne restait pas beaucoup de scènes à filmer dans l’épisode 10.
Clairement, il manque quelque chose, la saison s’arrête de manière abrupte et n’offrira pas son dernier épisode qui était prévu. Nous laissons ainsi nos héros sur des cliffhangers, avec des avenirs incertains, étant donné que la série n’a pas encore été renouvelée. L’épisode ne fonctionne pas forcément comme un final mais il donne beaucoup à anticiper pour la suite. il n’y a pas la satisfaction de fin de saison, mais on comprend pourquoi.
Amis imaginaires
Dans le final, intitulé « Wax Patrol », nos héros doivent faire face à la réalité de leurs amis imaginaires respectifs alors que le sort de Dorothy (Abigail Shapiro) se révèle enfin. En effet, avant de pouvoir sauver Dorothy et le monde de l’emprise du Candlemaker, certains des membres de la Doom Patrol, se retrouvent chacun face à leurs amis imaginaires d’enfance qui refont surface et les menacent.
Rita fait face à Mlle Roxy, un personnage de papier qu’elle a confectionné étant enfant, Vic affronte Doctor Cowboy qui ressemble étrangement à son père et bien évidemment, l’ami imaginaire de Cliff est Jésus…parce que pourquoi pas ! Et sans surprise, Jésus a un langage bien fleuri à la Cliff. De son côté, Larry n’a pas d’ami imaginaire et Jane n’est pas là, elle est coincée dans le puits et Miranda a pris sa place en tant que personnalité principale.
Le Chef qui était mourant toute la saison, est encore en vie mais il est mal en point. Il a toujours pour objectif de sauver Dorothy mais le Candlemaker prend le dessus. A la fin de l’épisode, la jeune fille, qui commence à grandir, tente la confrontation mais le méchant de feu s’empare d’elle. La saison se termine avec plusieurs cliffhangers. Dorothy est emportée par le Candlemaker sous le regard impuissant de Niles, tandis que la Doom Patrol semble être vaincue (comprenez morte).
Jane, la force de la saison 2
Ce qu’on retiendra de la saison, c’est l’histoire de Jane qui a clairement été le point fort. Son traumatisme est un crève-cœur, mais la série arrive vraiment bien à gérer les répercussions de ce qu’elle a vécu ou plutôt de ce que Kay a vécu étant enfant. Ce final explique comment Jane est devenue la personnalité dominante et ce qui est arrivé à Miranda. Alors qu’on pensait qu’elle était une personnalité diabolique, il s’avère que ce n’était pas elle puisque Miranda est bien morte dans le puits. Il semble que ce soit une autre personnalité basée sur le père abusif.
Tout comme dans la saison 1, Diane Guerrero a fait un travail fantastique cette saison, elle continue d’impressionner en incarnant avec brio les différentes facettes de Jane. Elle aurait vraiment mérité une nomination aux Emmy Awards qui l’ont complètement snobée. Le reste du casting continue également d’épater, que ce soit April Bowlby, touchante dans le rôle de Rita ou encore le travail de voix de Brandan Fraser et Matt Bomer. Chacun apporte sa sensibilité et le groupe est plus fort que jamais. On n’oublie pas non plus Joivan Wade en Cyborg, même si son histoire n’est pas la plus intéressante de la saison. Dans un sens, ils doivent tous se réconcilier avec leur passé et chaque voyage intérieur a sa place dans la série.
On attend la suite
En regardant l’épisode, on sent bien que ce n’était pas censé être le final et que certains des éléments de l’épisode 9 (et du reste de la saison) auraient dû être résolus dans l’épisode 10. Il n’y a pas de résolution et on reste sur sa faim parce que cet épisode n’était pas conçu comme un dernier épisode de saison, il était fait pour faire monter la pression et tout exploser dans la conclusion.
Si on est déçu de ne pas avoir eu un véritable final, l’épisode en lui-même reste fort et très intense. Chacun est confronté à ses démons et la série a continué d’explorer le mal être de ses personnages tout en gardant son humour. Il n’est pas facile d’aborder les sujets que la série aborde sans tomber dans le misérabilisme et Doom Patrol ne tombe jamais dans le piège. Doom Patrol peut-être à la fois absurde mais aussi très profonde et c’est ce qu’on aime dans cette série. C’est ce qui fait sa force.
Même avec une fin tronquée, Doom Patrol reste l’une des meilleures séries DC du moment. Evidemment, on espère que HBO Max renouvellera la série pour avoir une véritable résolution de cette histoire parce que tous les personnages semblent être morts à la fin. On croise les doigts pour une saison 3.
Crédit ©DC Universe /HBO Max
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