Les Figures de L’ombre : Science, Optimisme et féminisme

Découvrez la critique des Figures de L’ombre : un film positif qui célèbre des pionnières de la NASA, en salles ce mercredi.

Pour la journée de la femme, la 20th Century Fox propose un film féminin et poignant sur ces pionnières scientifiques à la NASA qui ont été les premières à transcender les limites de leur genre : Les Figures de l’ombre.

Une histoire de femmes pas comme les autres, avant même les mouvements d’émancipation de la Femme. Les figures de l’ombre est inspirée de l’histoire vraie de ces pionnières qui ont travaillée dans la NASA, la première institution à abolir les séparations entre gens de couleurs, et ce bien avant les Civil Right Mouvements aux USA.

Positive attitude

A la fin des années 1960, Katherine Johnson est une brillante mathématicienne. Ses amies Dorothy Vaughn et Mary Jackson aspirent à devenir ingénieures, ce qui est loin d’être évident pour ces femmes afro-américaines. Au plus fort de la conquête spatiale, la Nasa peste de se faire devancer par l’URSS. Elle compte bien envoyer un Américain, John Glenn, dans l’espace. Al Harrison, le chef du programme, engage les jeunes femmes afin qu’elles calculent les trajectoires de la fusée. Elles ont beaucoup de mal à se faire accepter et respecter. Elles peuvent néanmoins compter sur le soutien de Harrison et de l’astronaute John Glenn…

Les Figures de l’ombre c’est une histoire inspirée par les vraies ingénieures, sans pathos et misérabilisme, dans un état d’esprit qui rappelle certains films typiques des années 90 entre bons sentiments et célébration de personnalités réelles, le tout bourrée d’optimisme et d’énergies positives.

Un film très « américain», entre ses élans patriotiques et sa mise en avant d’une période de l’histoire importante, celle de la nouvelle frontière ! La conquête de l’Espace, qui mènera aux premiers pas sur la Lune. Un film célébrant ce qu’il y a de plus beau en Amérique, des prémices à la conquête spatiale, à l’intelligence et le talent scientifique et hors-norme de certains. Et le Cerveau va le dire : Ça fait du bien.

Femme jusqu’au bout des maths

Proposé dans une réalisation sans fioritures, ce second film de Theodore Melfi (St Vincent), et une bande originale qui ne manquera pas de faire taper du pied le spectateur en salle (Pharrell Williams aux commandes de cette dernière avec Hans Zimmer) Les Figures de l’ombre se concentre essentiellement sur les personnages de Taraji P.Henson , Octavia Spencer et Janelle Monáe.

Trois femmes, trois afro-américaines, trois scientifiques avec des compétences en mathématiques et physiques, qui se battent pour avoir une place dans un monde exclusivement masculin. Des femmes qui ne manquent pas de s’exprimer et d’aller au bout des choses, pour atteindre ce à quoi elles peuvent prétendre, entre leurs vies professionnelles, amoureuses et familiales. Pleine de vivacité et de joie de vivre malgré leur situation doublement compliquée de femmes, noires, Les Figures de l’ombre est une véritable histoire qui célèbre la pugnacité de ces premières pionnières, féministes avant l’heure, qui ne manqueront pas de créer un certain attachement les spectateurs, hommes ou femmes, petits ou grands.

Sans misérabilisme

Bien-sûr, les thèmes de la ségrégation et de l’injustice faite aux personnes de couleurs à cette époque, sont abordées, mais avec goût et sans pathos, dans des séquences intelligentes, qui ne manqueront pas de frustrer les spectateurs. Comme les multiples séquences où Katherine doit perdre 20 minutes pour se soulager, car les seules toilettes pour gens de couleurs sont au nombre d’une, dans un bâtiment qui leur est exclusivement dédié.

Un double combat pour ces scientifiques, ces femmes de l’ombre, qui ont largement contribué au succès de la conquête de l’Espace américaine. Un combat de genre et de couleur, qui célèbre avant tout les compétences de tout à chacun réunis malgré les différences dans un but commun. Les Figures de l’ombre est un film positif au possible, avec son lot de moments de joie, de tension et d’empathie, pour un film qui pourrait peut-être créer des vocations chez certaines.