Critique des deux premiers épisodes de Galavant, comédie musicale médiévale et décalée.
La série event de ABC Galavant débutait hier soir avec deux épisodes. Galavant est une comédie musicale décalée où le Héros est loin des princes charmants des contes de fée, la princesse à sauver est une femme superficielle, égocentrique et insupportable et le méchant roi est ridicule tant il est délicat. Enfin quand il ne tue pas en masse comme si c’était normal.
Sacrée décalage
Pour apprécier Galavant il faut garder à l’esprit que cette série est écrite, et donc à prendre, au second degré. De nombreuses scènes sont volontairement ridicules, avec anachronismes à la pelle. Il est vrai, par exemple, qu’on imagine mal les chevaliers s’insulter à coup de “Ta mère” juste avant un tournoi de joute, mais c’est justement pour ce genre de décalage que la séries est appréciable.
Cependant, on est loin encore de Sacrée Graal même si Galavant s’en inspire forcement ou, pour la version française de la parodie médiévale, de Kaamelott. La série, dans ces deux premiers épisodes, est encore un peu trop gentille. Si elle se moque des clichés du genre, on n’est pas encore dans l’absurde total. Si le sourire et parfois l’éclat de rire sont au rendez-vous, ce n’est pas l’hilarité non plus. Il faut espérer que les auteurs se lâcheront au cours des six prochains épisodes.
Belle musique
Musicalement, Galavant est une réussite. Les chansons, écrites par Alan Menken (Aladdin, La petite sirène) et Glenn Slater (Raiponce) sont plutôt bien écrites, avec des musiques qui restent bien en têtes et des paroles souvent faciles à retenir et tout aussi drôles et décalées que les dialogues. Elles s’intègrent surtout très bien dans les scènes. Si la série conquis le public américain, l’album tirée de Galavant sera clairement un des achats à faire de 2015 pour qui aime les comédies musicales décalées.
Mais, ce qui ressort de Galavant est ses acteurs, qui donnent toute la dimension comique à leur personnage. Timothy Omundson est excellent en Roi Richard à la fois méchant et petite fleur fragile délicate qui a besoin d’un câlin. Et Mallory Jansen nous offre une Madalena sublime en princesse vaniteuse et superficielle, très loin des héroïnes de Once Upon A Time, que Galavant remplace. Même Joshua Sasse s’en sort bien avec son personnage de Galavant, qu’il joue avec toute l’auto-dérision qu’il a à offrir.
Si Galavant n’est pas forcement la série de l’année, et doit s’enfoncer plus profondément dans le délire pour sortir du lot, elle reste une série délicieusement divertissante qui saura donner le sourire à ses téléspectateurs.
Crédits Image : ©ABC
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur