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Les séries dissuadent la violence

4 octobre 2012, 11h18 1

Cher Monsieur Wauquiez,

Vous avez déclaré Mercredi 3 octobre dernier, sur le plateau de France 2, que les séries télévisées américaines contribuaient une diffusion de la violence en France. Vos mots, pas les miens. Vous posez une bonne question « Est-ce une société de violence qui passe ou une société qui au contraire cherche à lutter contre cette violence lattente ? ». Nous avions déjà eu ce débat en juillet dernier à propos du cinéma, avec The Dark Knight Rises, mais attaquons-nous donc aux séries puisque c’est votre inquiétude aujourd’hui. Puisque vous êtes si inquiet, je tiens à vous rassurer.

Monsieur Wauquiez, par ma passion, et désormais mon métier, j’ai vu plus d’une centaine de séries télévisées américaines. Et ce nombre est rabaissé pour ne pas passer pour un nerd. Voilà les leçons que j’ai retenu :

Faire partie d’un gang de motard, ça peut paraître cool comme ça. Mais en regardant Sons of Anarchy, on remarque vite qu’on se prend la tête avec sa famille, on termine dans un fauteuil roulant, quand ce n’est pas au cimetière et si on est blessé dans les multiples bagarres et échangent de coup de feux que l’ont vit, on peut même pas profiter d’un bon hôpital. Et ceci pour vivre dans des baraques pourries.
Si je commets un meurtre, Gil Grissom me retrouvera, parce que la petite particule de peau qui est tombée de mon oreille découverte révélera mon identité et paf je me retrouverai en prison. Oz m’a bien montré combien ce n’était pas drôle du tout.
Si je fais tout pour que ma victime soit méconnaissable, Bones trouvra TOUJOURS le moyen de l’identifier, d’identifier l’arme du crime et de me retrouver.
Si je fais jouer mon imagination et crée un super-scénario pour lancer les flics sur un mauvaise piste, Richard Castle utilisera la sienne et découvrira mes plans.
Si je souhaite mentir à la police, Patrick Jane me manipulera pour me faire avouer mes mensonges.
Si je me mets à tuer en série pleins de gens, ça sera l’équipe d’Esprits Criminels, qui me poursuivra…et m’arrêtera, toujours.
De toutes manières, il est impossible de résister à un interrogatoire de Goren et Eames.
Si par chance, mes crimes passent inaperçus, Lilly Rush viendra me retrouver 40 ans après.
Si je décide d’enlever quelqu’un, ou de le faire disparaître, Jack Malone et son équipe sont là pour m’arrêter.
Si je décide d’être un terroriste, Jack Bauer viendra me botter les fesses.
Et si jamais je souhaite me lancer dans la sorcellerie et la magie noire et autres trucs surnaturels, je peux commencer d’ores et déjà à numéroter mes abattis, Buffy et Mulder et Scully s’occuperont de mon cas.
Et même si tout ce beau monde n’est pas assez fort pour moi, je terminerai sur la table de Dexter.