The Real O’Neals : comédie classique mais avec du potentiel

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2.5

Critique des premiers épisodes de The Real O’Neals, nouvelle sitcom ABC qui reste assez classique mais se laisse regarder.

Ce mercredi 2 mars, avec deux épisodes, ABC lançait The Real O’Neals, une nouvelle sitcom portée par Martha Plimpton et Jay R. Ferguson, qui rejoint la line-up des séries familiales de la chaîne. La série, créée par Casey Johnson et David Windsor, est basée sur la famille de Dan Savage, journaliste, activiste, chroniqueur et animateur d’un podcast qui donne des conseils sur le sexe. Ce dernier est aussi producteur exécutif de la sitcom.

the-real-oneals-comedie-classique-mais-avec-du-potentiel-critique-1The Real O’Neals suit la famille O’Neals, l’archétype de la famille catholique d’origine irlandais vivant à Chicago. Martha Plimpton incarne la mère très religieuse et veut absolument que sa famille soit parfaite. Mais voilà, elle et son mari sont sur le point de divorcer ce qui n’est pas très catholique, l’aîné annonce qu’il est anorexique, le fils du milieu fait son coming out et la plus jeune avoue avoir volé de l’argent à une oeuvre caritative. Et pour couronner le tout, leur ‘linge sale” est étalé en public.

Voici la base de The Real O’Neals ce qui n’a pas forcément plu à tout le monde d’autant que Dan Savage, homosexuel assumé et libéral, est une figure détestée des associations conservatrices et religieuses aux Etats-Unis.

Une controverse stérile

Avant sa diffusion, The Real O’Neals a été victime d’une controverse qui n’avait pas forcément lieu d’être. Les associations catholiques et autres One Million Moms sont montées au créneau à cause du sujet sur cette famille très catholique soi-disant parce qu’elle ternisait l’image de l’église Catholique avec les parents au bord divorce, un fils gay, un autre anorexique et une fille voleuse qui ne croit pas en Dieu.

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Mais voilà, la série n’a rien de très transgressif. Elle reste une sitcom familiale classique. Il y a quelques moments drôles et touchants. Mais le fait d’aligner l’homosexualité de Kenny ou l’anorexie de Jimmy au même niveau que les vols de Shannon et les décrire comme des imperfections, est un peu maladroit. On ne contrôle ni sa sexualité ni un désordre alimentaire. Cependant, on comprend ce que la série veut faire. Son coeur est la bonne place, mais les sujets ne sont pas forcément bien amenés. Mais, comme Modern Family qui par moment use de gros sabots pour faire passer des messages, The Real O’Neals pourrait également se caler sur ce créneau pour aborder des sujets qui sont souvent chuchotés mais pas forcément discutés. Et encore plus l’anorexie masculine que l’homosexualité.

Une bonne base mais du travail

the-real-oneals-comedie-classique-mais-avec-du-potentiel-critique-3The Real O’Neals démarre doucement et se repose pas mal sur des clichés,  se forçant un peu trop pour être drôle. Et pourtant, elle n’a pas besoin de ça. Elle a de bonnes bases et pourrait arriver à se démarquer surtout avec son casting qui est brillant. Martha Plimpton a excellé dans Raising Hope et la jeune Bebe Wood a marqué dans l’unique saison de The New Normal. Ce dont la série a besoin, c’est d’être plus insolente et rentre dedans pour secouer encore plus les bien pensants.

La série n’en ait qu’à ses débuts et elle se laisse facilement regarder pour l’instant. Elle n’a absolument rien d’offensant et pourrait séduire les familles. Les personnages s’installent et se dessinent certes avec de gros traits, mais assez rapidement.

Crédits images ©ABC

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