Free : La nouvelle attaque contre Google

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Avec son Adgate, Free lance une nouvelle offensive contre Google.

Jeudi 3 janvier, la nouvelle mise à jour de la Free Box, appelée Revolution, révélait une nouvelle option : la possibilité de bloquer les publicités sur internet. Une option quelque peu imposée puisque elle est activée par défaut par le fournisseur d’accès. Une nouvelle qui a enflammé le net et surtout Twitter. Free avec son Adgate a déclenché une foule de mécontentements, on parle même de la fin de la neutralité du net.

Mais plus qu’une (fausse) nouveauté pour les utilisateurs pour un monde virtuel libre de publicités, ou même une intention malsaine de Free de tuer toutes les structures du web dont les ressources économiques dépendent de la publicité, c’est surtout de la part de l’opérateur Français un joli coup de pied à Google. D’après les tests de nos confrères , c’est surtout les pubs de Google Adsense qui sont visées par cet adblock. Les pubs provenant des autres régies publicitaires étant visées de manière plutôt aléatoires. De plus même Google Analytics semble ne plus fonctionner avec ce dispositif mis en place par le FAI.

Pourquoi Free s’en prend à Google ?

Installez-vous, le Père Cerveau va vous raconter une histoire.

C’est un bras de fer entre les deux firmes qui remonte à plusieurs mois. Free a décidé de rentabiliser ses services en demandant une rémunération pour les fournisseurs de services et opérateurs qui souhaitent une interconnexion directe entre Free et leurs services et atteindre directement les abonnés. Certains ont accepté discrètement, mais Google, étant Google, refuse obstinément, objectant que leurs services et leur présence sur la toile ajoutent un contenu très attractif aux utilisateurs de n’importe quel fournisseur d’accès, dont Free.

Comme pour prouver leurs dires, Google décide de bloquer une partie des interconnexions entre Free et Youtube. Dès septembre, les abonnés de Free remarquent des dysfonctionnements sur Youtube dont des ralentissements et des vidéos très longues à charger, surtout en soirée. Pour Free, Google fait obstruction dans l’acheminement des données. En novembre 2012, à l’appel de l’UFC-Que Chosir, l’ARCEP (L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes) ordonne une enquête administrative sur le problème.

Ce bloqueur de publicités n’est juste que la réponse du berger Free à la bergère Google. Leur manière de dire « vous nous donnez pas Youtube facilement, on ne passe pas vos publicités. » Un moyen de pression pour que Google accepte la « taxe » de peering payant. On attend désormais la réponse de Google. Qu’elle soit technique – avec le relatif blocage d’une autre option – ou formelle.

La ministre de l’Economie Numérique, Fleur Pellerin a annoncé sur Twitter qu’elle allait s’en mêler et souhaite recevoir des représentants de Free et des éditeurs afin de trouver une solution aux problèmes posés par cette nouvelle option.

En conclusion, on peut dire que la nouvelle option de Free n’est qu’une autre joute dans le désaccord entre Google et Free qu’on peut résumer en une question « Qui sera le plus fort ? ».Et, entre les dysfonctionnements de Youtube et Free qui prend sur lui-même de bloquer des DNS sans rien demander à personne, ce désaccord prend surtout en otage les internautes, qui eux, ne demandent qu’à surfer en paix et profiter des contenus – gratuits – du web. Et sans publicité, comment peut-on garantir la gratuité du web ?

Crédits Images ©Free/Droits reservés

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