Rosewood : procedural banal

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1.5

Critique du pilote de Rosewood un procédural banal mais avec un Morris Chestnut charmant.

Rosewood, nouvelle série de la Fox créée par Todd Hartan, n’est nulle autre qu’une série policière classique, comme on en voit des dizaines en ce moment sur les Networks. Elle met en scène le Docteur Beaumont Rosewood Jr, dit Rosie, joué par un Morris Chestnut charmant et séducteur, qui vaut bien mieux que ce rôle. L’homme est considéré comme le meilleur pathologiste privé, installé à Miami. Il se définit lui-même comme “Le Beethoven de la pathologie”. Rien que ça. Il travaille dans le secteur privé et collabore parfois avec la police, bien malgré les forces de l’ordre. Dans ce premier épisode, à la demande de sa chère mère, Donna (Lorraine Toussaint, qui pourrait jouer dans son sommeil tant son rôle est limité), il autopsie une de ses anciennes étudiantes, décédée dans ce que la police a décrété était un simple accident de voiture. Bien entendue, c’était en fait un meurtre.

rosewood rencontrePour résoudre cette affaire, Rosewood va faire équipe avec la nouvelle arrivée dans la police de Miami, l’inspectrice Anneline Villa (Jaina Lee Ortiz). Belle, athlétique, intelligente, plus jeune policière à être promue inspectrice dans la police de New York, elle est revenue à Miami après un drame personnel. Cette jeune femme ne se laisse pas marcher sur les pieds ni se laisse séduire par Rosewood qui en fait des tonnes. Et est à la limite de l’incorrect, puisqu’il s’adresse à elle d’abord pour tenter de la séduire, dans un environ professionnel. On a vu mieux dans le respect de la (future) collègue.

Leurs talents combinés vont faire d’eux une équipe particulièrement efficace et ils vont résoudre l’affaire rapidement. Du déjà vu, sur toute la ligne, et avec une enquête où on s’ennuie parfois.

Romance à Miami

Rien de nouveau sous le soleil avec Rosewood. La série joue sur l’humour, sait avoir des moments plus graves et sombres. Ce n’est pas encore très bien équilibré, mais cela peut s’améliorer dans les prochains épisodes. De même pour l’enquête policière. Elle souffre d’être un peu trop rapide, de conclusions qui viennent de manière providentielles aux personnages, mais là encore, le pilote réserve son temps à exposer les personnages.

Des personnages qui, bien qu’assez communs, sont vite attachants, et on peut en remercier les acteurs. Le pilote installe très bien les pistes que la série va suivre avec eux. Que ce soit de manière individuelle, avec leurs propres batailles personnelles, qu’en duo. Il y aura, Il est clair une romance entre eux. Mais déjà on devine les obstacles. En effet, Villa est encore en deuil, et son mari est mort d’une soudaine embolie pulmonaire. Rosewood, quant à lui, est grandement malade. Il était un grand pré-maturé, né 3 mois avant terme, et il en gère toujours les conséquences. Il a des problèmes cardiaques et neurologiques, et n’a plus que quelques années à vivre. D’où son appétit pour la vie, aujourd’hui. Il est facile de deviner que Villa va refuser une romance avec un homme qui, comme son mari, va bientôt mourir.

rosewood deuil

néanmoins les dialogues et l’alchimie entre les deux acteurs sont prometteurs dans ce premiere, et cela pourra être marrant de les voir se tourner autour. Cela dépendra de l’exécution dans les prochains épisodes et le pilote ne donne pas grand espoir de voir quelque chose d’original.

Histoire de famille

rosewood pippy taraD’autres personnages sont présentés dans ce pilote. En particulier l’équipe de Rosewood, décidément très familiale. Sa soeur, Pippy (Gabrielle Dennis) qui est son assistante et la fiancée de Pippy, Tara (Anna Konkle) qui a un rôle pas vraiment déterminé dans l’entreprise. Elle n’a que trop peu de répliques et de temps à l’écran pour en savoir beaucoup sur elle. On devine déjà que Pippy est à la fois la grande soeur aimante qui peut tourner mère-poule, mais qui aide Rosie à garder la tête sur les épaules, et leurs interactions laissent à penser que la dynamique sera intéressante. Mais le pilote n’en donne que trop peu pour l’assurer.

Le pilote de Rosewood promet une série légère avec un héros charismatique. Mais ce ne sera pas une série inoubliable, ni la série de l’année. Heureusement, il y a Morris Chestnut. La série va aussi gagner des points auprès d’un certain public pour avoir deux leads qui ne sont pas blancs, et un couple lesbien en personnages réguliers. C’est très bien pour la représentation et la diversité, mais ça n’en fait pas une bonne série.

Crédits Image : ©Fox

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