Découvrez la critique de The Mist, la nouvelle adaptation en série-TV d’un roman du maitre incontesté et incontestable de l’horreur : Stephen King. Une adaptation brumeuse, qui pourrait bien être l’une des séries les plus divertissantes et effrayantes de l’été.
The Mist a débarqué hier soir sur Spike TV. Une réadaptation du célèbre roman du culte Stephen King, qui embrume par son mystère, son brouillard et son intrigue typique du maître de l’horreur littéraire contemporain.
Ce n’est pas la première fois que The Mist est adapté à l’écran puisqu’après Frank Darabont en 2007 (La Ligne Verte), voici que le roman imaginé par Stephen King revient sur les écrans, avec à sa tête le danois Christian Torpe (Rita). Une réadaptation noire et mystérieuse, non sans rappeler l’ambiance de Under The Dome.
Dans le brouillard
Pour ceux qui ne connaissent pas le roman The Mist, ou Brume en français, est un recueil de nouvelles de Stephen King, dont est extrait l’histoire éponyme. Dans le roman, plusieurs dizaines de personnes se retrouvent enfermées dans un supermarché pour échapper à des créatures inconnues étant apparues avec une brume étrange qui a recouvert la petite ville de Bridgton.
Dans la série, nouveaux personnages et nouveaux enjeux, pour une revisite un peu plus large de l’intrigue de King, histoire de tenir sur plusieurs épisodes. Ainsi on retrouve une palette de personnages plus large, afin que les problèmes et autres ressorts psychologiques engendrés par ce huis-clos à grande échelle, au-delà de la recherche de l’origine de cette couche de brouillard étrange, soient beaucoup plus variés que ceux de la nouvelle.
Casting et ambiance de choix
Au casting de The Mist et ses 10 épisodes pour cette saison 1, du choix : Alyssa Sutherland (Vikings), Morgan Spector (Boardwalk Empire), Danica Curcic (Bron), Luke Cosgrove (Shuga), Isiah Washington Jr. (The Wire) et Frances Conroy (American Horror Story). Des acteurs aguerris de la télévision, qui réussissent à générer auprès du spectateur un semblant d’empathie et d’interêt en attendant de rentrer dans le gros de l’intrigue qui sera à découvrir dans la suite.
La photographie de The Mist est d’ailleurs l’un des points fort de la série. Les couleurs et l’esthétique proches du réel, de la vie dans une petite ville de l’Amérique, offrent plus d’immersion et de projection du spectateur dans cet univers mystérieux et paranormal, à l’image des romans de King, qui partent toujours d’un univers réaliste et neutre, avant d’être déstructurés à coup d’horreur, de paranormal et de mystère. Le tout dans le simple but de mieux révéler et étudier l’humain. L’image est très importante dans cette série, notamment avec cette idée de brouillard dangereux, surfant sur l’une des peurs les plus primaires de l’inconscient collectif, entre la peur du noir et la perte de la perception. La brume, et le choix des couleurs d’un lieux à l’autre, sont le véritable point fort de The Mist, amplifiant visuellement ainsi les états d’angoisse et de peur, que ce soit du spectateur tout comme ceux des personnages.
Un peu lent et stéréotypé
Cependant, le pilote de The Mist souffre de quelques problèmes, même si la séquence post-générique intrigue tout de suite le spectateur. On prend du temps, beaucoup trop de temps à présenter plusieurs personnages, avant de revenir au sujet, à savoir l’arrivée de la brume sur Bridgeville. Les personnages sont d’ailleurs relativement stéréotypés, de la mère prof de lycée, un poil abusive et control-freak – et à la réputation sulfureuse – au père permissif, au quarterback adulé qui pourrait bien être un violeur, le geek émo-gothique, rejeté par la communauté pour sa différence jusqu’au shérif patibulaire, ou l’addict bad-ass…
A certains moments le Cerveau a d’ailleurs presque l’impression de revoir les premiers épisodes de Under The Dome, qui fonctionne sur le même socle de huis clos, bien que son intrigue diffère radicalement. Tout aussi gore, et aussi axés sur des personnages basiques, afin de creuser leurs états, suite à un drame extérieur, qu’il soit un viol ou l’arrivée d’une brume destructrice.
Divertissement d’horreur estivale
Le Cerveau espère que la comparaison avec la précédente série de Stephen King qui a quand même tenue 3 saisons, disparaitra au fil des épisodes afin que The Mist se fasse son identité à part entière. Pour le savoir, il faudra attendre la suite des épisodes qui semblent assez prometteurs au vu des dernières minutes de ce pilote, qui dans un rythme assez soutenu, voire effréné, lance les choses avec l’arrivée de ce brouillard en ville et ses premières victimes.
Sans être dans le flou, le Cerveau peu d’ores et déjà, et sans allumer les phares, dire que The Mist s’annonce comme une série de l’été effrayante et divertissante, à l’image des précédentes adaptations sérielles de Stephen King, qu’elles soient Dead Zone, Under The Dome, Kingdom Hospital ou 11.22.63. Le Cerveau vous donne rendez-vous à la sortie du brouillard, dans 10 épisodes, pour savoir si The Mist était une idée brumeuse ou lumineuse.
Crédit ©Spike TV
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