Sacro Saint 7ème Art
La difficulté de la reconnaissance des séries vient aussi de l’éternelle comparaison avec le cinéma. Si les deux industries se mêlent et se mélangent depuis des décennies grâce aux spin-offs de films comme Dead Zone, Stargate, ou Hannibal, Bates Motel, préquelle anachronique à Psychose, ou Fargo, elles sont aussi adaptées au cinéma, pas toujours avec brio, comme Chapeau Melon et bottes de cuir, X-Files, Star Trek, ou 21 Jump Street, pour ne citer que ceux là.
En France, on aime voir les deux arts comme hiérarchisés, le rapport entre ces deux industries, une fois de plus, comme un phénomène nouveau. Surtout depuis l’arrivée de noms de cinéma dans l’univers séries, avec notamment True Detective : Fincher, David Lynch, bientôt les Wachowski, qui présentent des programmes de grande qualité mais bien loin des codes du cinéma.
C’est comme au cinéma, mais…
Certains pensent même que le public a changé de comportement, que les sériephiles ne consomment que des séries tv, rien que ça, alors que les cinéphiles, eux, découvrent un intérêt soudain pour les séries avec l’arrivée de ces grands noms du 7ème Art. Ce qui est bien loin de la réalité de la consommation de deux formes d’arts audiovisuels, attirant autant les amateurs de séries et de feuilletons, que les cinéphiles en salles. Deux arts qui se conjuguent ensemble, mais qui n’ont absolument pas les mêmes terminaisons.
Et c’est souvent là que le bât blesse, en France, pour les séries. On aime en parler quand elles sont de qualités ou attirent vraiment l’attention de la majorité du public, et surtout la fameuse ménagère de moins de 50 ans. Mais attention, non pas la qualité série qu’on reconnaîtra aux Rois Maudits, Le Prisonnier, Les Mystères de l’Ouest, ou encore The X-Files. Non. Une qualité qui doit être digne du cinéma. Twin Peaks de David Lynch est l’une des premières à sortir du lot. Et même à l’époque, beaucoup ont considéré qu’il s’abaissait à faire de la télévision. Un média qui ne convient pas aux grands cinéastes, n’est ce pas ? Une méprise qui oublie, trop souvent, qu’Alfred Hithcock lui-même a proposé sa série d’anthologie dès 1955.
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