Avec The Amazing Spider-Man, Peter Parker dans son costume de Spider-Man revient tisser sa toile dans les salles françaises dans un reboot plus commercial qu’artistique. Critique d’un Spider-Man pas si amazing que ça.

Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

Reboot ?

Changer les origines, c’est logique dans un reboot de franchise. The Amazing Spider-Man, qui se rapproche au passage des comics « Ultimate Spider-Man », est avant tout un ado qui a du mal à trouver sa place, avec un véritable sens de l’humour qui fait régulièrement mouche. En ce sens, Andrew Garfield est bien l’incarnation parfaite de ce héros. Aucun doute possible, l’acteur est tout autant Peter Parker que Spider-Man, portant à lui seul le film sur ses épaules. Il est entouré d’un casting à la hauteur, que ce soit Emma Stone dans le rôle de la Gwen Stacy ou Martin Sheen dans la peau de Ben.

Amazing ?

Ce Peter incarne plus l’ado marginal et ténébreux que le réel geek, tout du moins vestimentairement parlant. Une différence très marquée avec son prédécesseur. Résultat ? Peter Parker est dénaturé au nom d’une notion juste mercantile. Par ailleurs, le Lézard avait tout pour être un grand méchant, mais tout cela est malheureusement envolé pour en faire un méchant plus simple. D’un autre côté, on oublie également bien trop vite la recherche des parents qui devait être la base même de l’histoire de cette nouvelle version et pour en savoir plus, il faudra du coup attendre un éventuel prochain épisode.

Original ?

Niveau scénario, on reste dans le simple : découverte de pouvoirs, abus, drame, revanche et enfin acceptation de son identité. The Amazing Spider-Man joue habilement sur un côté comédie romantique assez plaisant et plutôt bien géré par Marc Webb (500 jours ensemble). Car le réalisateur à l’aise dans les scènes intimistes, l’est nettement moins avec l’action plutôt terre à terre, le drame pur ; peu poussé, peu présent et peu naturel. De plus, le film manque d’élan et d’enjeu. Enfin, la bande originale ne nous fait jamais ressentir les émotions dégagées par les personnages.
Sombre, contemporain, urbain, voilà le chemin que cet Amazing Spider-Man a pris, mais on ressent plus le côté mercantile que le véritable amour du personnage.

Bande Annonce


Crédits Images :Sony Pictures Realising France