Critique de la décevante Stalker, une série policière trop banale.
Stalker s’est terminée lundi soir par cliff-hanger. La série étant annulée, on n’en connaîtra jamais la résolution. Et ce n’est pas si gênant que ça tant la série est pauvre, les personnages pas vraiment attachant. Ainsi, on ne se soucie guère de leur sort.
Pourtant, Stalker avait bien commencé dans son épisode pilote. Les personnages étaient bien installés, l’ambiance réussie, et la série arrivait même a insufflé une légère inquiétude. Mais très vite, elle est tombée dans une banalité soporifique. Les affaires se sont suivies, et se sont ressemblées. Les histoires toujours les mêmes. Une femme est harcelée par un homme, l’homme est un gros méchant qui a une notion de l’amour assez particulière, puis, il tente de la tuer. Les mobiles sont toujours les mêmes. De rares fois la série a tenté de présenter un autre schéma de harcèlement, avec deux harceleurs et des fausses pistes ou de mettre les hommes en victimes. A chaque fois c’était raté puisque les fausses pistes sont toujours téléphonées et, pour les hommes « victimes », au final, ils étaient coupables, d’une manière ou d’une autre. Violeur ou ex-membre d’un gang neo-nazi pour citer les pires exemples.
Mauvaise exécution
Il y a eu aussi le fil rouge de la saison. L’intrigue était relativement simple et pas trop mal menée, mais cela a été au détriment du personnage principal, qui d’une femme forte devient une pauvre victime avec peu de défenses et qui commet des erreurs indignes d’une policière spécialiste des cas de harcelements, d’une ancienne victime de harcèlement elle-même et tout simplement d’une personne qui a un minimum de bon sens. L’intention de montrer qu’aussi fort qu’on soit, on a toujours besoin de l’aide de sa famille et de ses amis est louable, mais l’exécution dans Stalker est clairement à revoir.
Tous les personnages, ou presque, sont à l’avenant. Si au début ils montraient un potentiel intéressant, contrairement à beaucoup de séries, ils sont devenus presque interchangeables, sans grande personnalité et aucune profondeur. Même Dylan McDermott offre une piètre performance au fil de la saison. Il est difficile de dire la différence entre Jack et son personnage dans Hostages, annulée la saison dernière (Oui, McDermott est maudit…ou ne sait pas choisir ses séries).
trop rapide
Et les relations entre eux sont aussi très mal gérées. Souvent trop rapides, on ne comprend que difficilement les soudaines améliorations qu’il peut y avoir entre chacun, surtout quand il y a des années d’amertumes pour les uns, où une méfiance ancrée dès le début qui disparaît comme par magie sans autre forme de procès.
Stalker n’était pas une mauvaise idée, et avait beaucoup de potentiel à ses débuts. Mais les scénaristes ont préféré se reposer sur des valeurs sûres, chercher le plus fort dénominateur commun, sans jamais rien oser et rendant la série d’une banalité à pleurer, sans fond, ni originalité, ni même une once d’intérêt et sans jamais réussir à divertir.
Crédits Images : ©CBS
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