Après de sérieuses menaces terroristes, Sony annule la sortie de L’Interview qui tue.
Les hackers ont eu le dernier mot. Face à la menace grandissante d’attaques terroristes, Sony Pictures a décidé purement et simplement d’annuler la sortie du film L’interview qui tue. Hier encore, la sortie était toujours prévue mais Sony laissait le choix aux cinémas de passer ou non le film. Dans la foulée, de plus en plus de salles ont décidé de ne pas projeter le film pour protéger leur employés et les spectateurs. Toute la promo autour du film qui voit deux américains partir assassiner le leader Coréen, avait été annulée. Selon Deadline, les autorités américaines sont désormais certaines que la Corée du Nord est bien derrières ces menaces.
Si dans un premier temps, la sortie VOD était envisagée, il semblerait que ce ne soit plus le cas. Pour le moment, Sony n’a aucune intention de sortir le film sous quelque forme que ce soit.
La liberté d’expression en prend un coup
C’est le tout Hollywood qui est consterné par cette annulation. C’est pour beaucoup la liberté d’expression qui est remise en question. Beaucoup d’acteurs, réalisateurs et scénaristes se sont exprimés sur Twitter à ce sujet. Judd Appatow parle de “disgrâce” quand les cinémas ont décidé de ne pas montrer le film, Patton Oswalt tweete qu’ils ont “donner un point d’appui à la censure et que ça n’ira pas en s’arrangeant”, pour Josh Gad ou encore Zach Braff, c’est un précédent horrible qui se met en place. Bref, beaucoup sont sous le choc du fait que Sony ait cédé sous la pression. Quant à Steve Carell, lui même victime collatérale avec un de ses films sur la Corée du Nord qui ne se fera finalement pas, il tweete une image de Charlie Chaplin en Hitler dans Le Dictateur.
Pour Aaron Sorkin, c’est un triste jour pour l’Amérique mais le scénariste met aussi la faute sur les médias qui selon lui ont aidé à renforcer le pouvoir des cyber-terroristes : “(…) Les voeux des terroristes ont été exaucés en partie grâce à des membres de la presse américaine facilement distraits qui ont choisi de jaser et de se réjouir du malheur d’autrui en reportant une histoire avec des conséquences incommensurables sur le public, une histoire qui se développait sous leur yeux. Mes sympathies à Sony Pictures, Seth Rogen, Evan Goldberg et tous ceux qui ont travaillé sur L’interview qui tue.”
Dans leur communiqué, Sony déclare : “Nous sommes profondément attristés par cet effort éhonté de s’opposer à la sortie d’un film et dans le même temps endommager notre entreprise, nos employés et le public américain. Nous soutenons nos cinéastes et leur droit à la liberté d’expression et nous sommes extrêmement déçus par ces conséquences.”
I think it is disgraceful that these theaters are not showing The Interview. Will they pull any movie that gets an anonymous threat now?
— Judd Apatow (@JuddApatow) 17 Décembre 2014
All joking aside, we just gave a comfy foothold to censorship & it doesn’t get any better from this point on. #TheInterview
— Patton Oswalt (@pattonoswalt) 18 Décembre 2014
Really hard to believe this is the response to a threat to freedom of expression here in America. #TheInterview
— Ben Stiller (@RedHourBen) 18 Décembre 2014
Sony’s decision to pull THE INTERVIEW is unsettling in so many ways. Good thing they didn’t publish THE SATANIC VERSES.
— Stephen King (@StephenKing) 18 Décembre 2014
Canceling « The Interview » seems like a pretty horrible precedent to set.
— Zach Braff (@zachbraff) 17 Décembre 2014
Dear Sony Hackers: now that u run Hollywood, I’d also like less romantic comedies, fewer Michael Bay movies and no more Transformers.
— Michael Moore (@MMFlint) 17 Décembre 2014
The precedent of letting a nation state get away w cyber terrorism is 1 that will set the tone for anyone who wishes 2 suppress our freedoms
— Josh Gad (@joshgad) 18 Décembre 2014
Chaplin pic.twitter.com/LE5w3f3HAs
— Steve Carell (@SteveCarell) 18 Décembre 2014
Source : Deadline / Images ©Sony
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