Critique du final de mi-saison de Arrow, toujours aussi fort.
Arrow confirme avec ses neuf premiers épisodes qu’elle est une adaptation réussie de comic book. Dans un univers réaliste à la Nolan avec des personnages complexes, on est bien loin de Smallville et des années lycée de Superman. Ici, on suit les premiers pas de Green Arrow, encore appelé The Hood (c’est Malcolm Merlyn qui l’appelle Green Arrow, ce qu’Oliver n’aime pas) formé à l’âge adulte. Quand beaucoup de séries cette année ont tendance à faire de leurs épisodes de fin de mi-saison des épisodes plutôt banals, Arrow en profite pour élargir la perspective, développer son arc principal avec une écriture toujours intéressante sans jamais céder à de trop grandes facilités. Et terminer sur une révélation importante.
Un plan sur le long terme
Pour le moment il est difficile d’identifier le projet des ennemis de The Hood. On a seulement une idée de l’échéance à laquelle il devra faire face, des propos mêmes de Malcolm Merlyn, personnage interprété par John Barrowman. Depuis qu’on sait qu’il est l’Archer Noir qui veut affronter The Hood pour mettre fin à ses agissements, son intérêt est encore plus fort. Cette révélation justifie totalement la conclusion de l’épisode Year’s End avant la deuxième partie de la première saison. L’épisode se termine en cliffhanger avec le kidnapping de Walter, qui est devenu gênant pour ses adversaires. On se demande d’ailleurs pourquoi l’organisation n’a jamais cherché à le recruter. Le considèrent-ils incorruptible ?
Des personnages qui évoluent
On assiste en neuf épisodes à une transformation des personnages. On évite même de trop entrer dans le traditionnel triangle amoureux avec Laurel qui pense à s’engager sérieusement avec Tommy, le meilleur ami d’Oliver, sans que celui-ci ne soit jaloux, ayant toujours sur la conscience la mort de la sœur de son ex. Si celle-ci a toujours des sentiments pour Oliver et vice-versa, le rescapé de l’île est prêt à tourner la page et a déjà commencé : sa liaison fougueuse avec Helena Bertinelli, devenue la Huntress, en est la preuve. La chimie entre les deux acteurs est forte et va très certainement inciter les scénaristes à la faire revenir durant la saison. Oliver a aussi beaucoup changé en quelques épisodes, cherchant à trouver un équilibre entre vie familiale et vie masquée. Son soin et sa volonté de se rapprocher de sa famille à l’occasion de Noël diffère totalement de son comportement en début de saison, parfois simpliste et caricatural.
Une identité plus si secrète ?
Si Diggle et Helena sont par ailleurs de bons alliés pour Oliver, on remarque toutefois un symptôme propre aux séries de super héros à identité secrète : avec deux personnes au courant de son secret au bout de neuf épisodes, Oliver Queen est certes dans la moyenne, mais court le risque de le dévoiler à trop de personnes. L’époque où l’identité de Zorro était connue de seul Bernardo est révolue. On s’attend d’ailleurs à ce que la mauvaise personne ne le découvre un jour. Dans tous les cas, on espère qu’on ne verra pas le cycle habituel de tous les amis découvrant son identité qui n’aura plus rien de secrète.
Promesses tenues
Scénaristiquement, l’évolution de l’intrigue de la série est bien travaillée et évite un écueil : celui du méchant de la semaine, qui avait été le problème de Revenge à ses débuts. Si c’était nécessaire pour marquer la série et mettre en avant la conspiration, la série devient plus feuilletonnante avec des arcs solides et un choix d’acteurs réussi. Pas une seule fausse note dans le casting avec le père de Laurel qui devient bien moins caricatural qu’au début, ce qui était le point faible de la série. Cette fin de mi-saison, prometteuse, rend impatient de découvrir la suite.
Arrow 1×10 – Trailer
Crédits photo ©The CW
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