Critique du premier des deux films autour de Blanche Neige de 2012 : on commence par le film de Tarsem Singh.

Hollywood s’est lancé dans une curieuse initiative cette année : sortir deux films autour de Blanche Neige, produits par deux studios différents voulant absolument que leur version soit la meilleure. La première version, produite par RelativityMedia, est réalisée par Tarsem Singh avec Lily Collins, la fille de Phil Collins, dans le rôle de la princesse. Tandis que Julia Roberts campe la méchante reine qui fait trembler tout le royaume, ruiné par ses différentes levées d’impôt.

Synopsis

Lorsque son père, le Roi, meurt, Blanche Neige est en danger. Sa belle-mère, cruelle et avide de pouvoir, l’évince pour s’emparer du trône. Quand la jeune femme attire malgré tout l’attention d’un Prince aussi puissant que séduisant, l’horrible marâtre ne lui laisse aucune chance et la bannit. Blanche Neige se réfugie alors dans la forêt… Recueillie par une bande de nains hors-la-loi au grand cœur, Blanche Neige va trouver la force de sauver son royaume des griffes de la méchante Reine. Avec l’aide de ses nouveaux amis, elle est décidée à passer à l’action pour reconquérir sa place et le cœur du Prince…

Une comédie pleine d’humour

L’approche du film avait été annoncée dès les premières images en décembre : Blanche Neige est une comédie se déroulant dans un univers totalement décalé, où les personnages manient l’ironie, le sarcasme et le second degré comme rarement vu dans l’adaptation d’un conte de fées. Un film à prendre totalement au deuxième ou troisième degré. Les gags se succèdent sans pour autant peser sur l’intrigue qu’ils servent. Plus ou moins légers, ils ne sont pas toujours fins et on rit, même si cela est ridicule, du comique de répétition quand le Prince se fait chaque fois déshabiller après avoir été attaqué. On est dans le cliché volontaire, mais on rit bêtement car la réalisation joue énormément sur cela : Blanche Neige ne se prend pas au sérieux et tant mieux.

Un univers bariolé

Visuellement, le film est très bien fait, rappelant par certains aspects Alice au Pays des Merveilles. Cependant, Tarsem Singh n’est pas Tim Burton. Si l’ensemble de cet univers, coloré, acidulé, arrive à prendre suffisamment vie pour être apprécié, il manque un je-ne-sais-quoi, quelque chose qui donnerait envie de s’enthousiasmer encore plus. La présence des monstres marionnettes qui vont à la poursuite de Blanche Neige et des nains prête à sourire. On comprend l’esprit, l’idée qu’a eue Tarsem Singh, mais on a énormément de mal à accrocher à ce point du scénario. A trop vouloir ne pas se prendre au sérieux, on a du mal à « croire » à certains détails de l’intrigue.

Un film qui enchante malgré ses manques

Mais Blanche Neige satisfait dans l’ensemble et est une très bonne surprise jouant sur tous les clichés des contes de fées, en particulier celui du Prince venant au secours de sa princesse. Les rôles sont inversés : le Prince, sous le charme de la Reine, est secouru par Blanche Neige qui le libère du sort qui lui a été jeté…  Le Cerveau conseille ce film si les Hannibaux Lecteurs veulent passer un moment agréable entre amis ou avec leurs enfants. Ce n’est pas le film de l’année, mais on reste conquis par Lily Collins, parfaite dans ce rôle. Quant à Julia Roberts, on s’amuse avec elle dans ce rôle de Marâtre tellement caricaturale qu’elle en devient improbable. Un film plus damaged que sérieux, qui a conquis le Cerveau.

Bande-annonce


Crédits photo ©Relativity Medias