Un compte Twitter dénonce le sexisme des scénarios des films américains. Slate offre en prime une parodie masculine.
Le sexisme dans les films hollywoodiens débute dès le scénario et la présentation du personnage. C’est ce que prouve le producteur Ross Putman. Ce dernier, qui n’est pas forcément un joueur bien important dans l’industrie, utilise Twitter pour poster des extraits de scénarios où les femmes sont décrites surtout par leur physique, toujours sexy et avantageux, et ceci dès leurs premières scènes. Les personnages masculins eux, ont souvent droit à une mini-bio sur leurs motivations internes, leurs qualités et défauts de personnalités, mais rarement sur le physique.
Dans la présentation de son compte, on peut lire : ” »Voilà des intros pour des personnages principaux féminins dans de vrais scripts que je reçois ». Il prévient que “Les noms ont été changés en JANE, sinon c’est du mot pour mot. » .
Ainsi, on découvre qu’une femme doit être toujours belle, séduisante et sexy, même dans les tâches les plus ordinaires et les actions où le physique ne compte pas forcément. Elle sont surtout présentées par leur physique, et rarement avec d’autres qualités. Voici quelques tweets ci-dessous.
Jane, la trentaine, séduisante, intelligente, se tient dans la cuisine et se tourne vers leur femme de ménage.
JANE, 30s, attractive, intelligent, stands in the kitchen and turns to their housekeeper.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
Jane, fin de la vingtaine est à son microscope. Elle est séduisante mais trop professionnelle pour se soucier de son apparence”.
JANE (late 20s) sits hunched over a microscope. She’s attractive, but too much of a professional to care about her appearance.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
Son épouse, Jane, prépare le repas et regarde CNN sur une petite TV. Elle était mannequin, avant, mais vivre dans la vraie vie a fait des dégâts”
His wife JANE is making dinner and watching CNN on a small TV. She was model pretty once, but living an actual life has taken its toll.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
Une jeune femme mexicaine est assise à l’arrêt de bus. Son nom est Jane. Elle baille, étirant son beau visage, alors qu’elle a du mal à se réveiller”.
A YOUNG MEXICAN WOMAN sitting on a BUS STOP BENCH. Her name is JANE. She yawns, stretching her pretty face as she struggles to wake up.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
Jane, la trentaine, se tient à côté de ça…habillée dans un uniforme d’ambulancière. Blonde, en forme et super-sexy.
JANE stands next to it (30’s) dressed in a paramedic’s uniform – blonde, fit, smokin’ hot.
— Ross Putman (@femscriptintros) 10 Février 2016
La version US de Slate s’est inspiré des exemples de Ross Putman, dans un article hilarant qui imagine la même chose pour les personnages masculins, et prouve, ainsi, combien ce sexisme ordinaire et ce type de descriptions sont ridicules.
Pour Star Wars : “Une vision de beauté dans sa tunique marron qui caresse ses courbes, Obi Wan avance devant Luke, et place ses doigts épais devant les yeux de Luke avant de révéler son visage souple dans un strip-tease rapide. »
Pour Spolitght : « Le nouveau rédacteur du Boston Globe Marty Baron, aussi bizarre qu’adorable, observe à travers ses lunettes et ses cils sensuels. Son torse musclé et félin est enrobé dans une chemise “baise-moi ». »
Pour The West Wing : ”Toutes les conversations s’arrêtent, et tout le monde se tourne pour regarder Jed Bartlet. Même s’il est un homme séduisant aux cheveux auburns, il va partager quelques petits infos cruciales qui viennent de sa jolie petite tête ».
Pour Shinning : » Jack avance avec détermination dans la salle de ball de l’hôtel. Il a un corps solide, puissant, que vous avez envie d’avoir au-dessus de vous. Sa virilité nonchalante inspire un mélange d’attirance et d’intimidation. Ses cheveux se font peut-être rares, mais sa confiance en lui est toujours aussi présente. »
Pour Harry Potter : « Avec un grand boom qui sied à ses jambes musclées, entre Rubeus Hagrid, aux yeux brillants et lèvres roses. Il était autrefois un Dieu du Sexe mais ses années en tant que Gardien d’un pensionnat ont fait des dégâts. Néanmoins, sa virilité n’a pas diminué du tout. »
Source : Slate /Crédits Images : ©DR
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