Retour sur un excellent début de seconde saison pour Agents of S.H.I.E.L.D.
Avec cette première partie, la saison 2 de Agents of S.H.I.E.L.D. confirme les impressions de la fin de saison précédente : après quelques égarements et maladresses, cette série s’est transformée en une oeuvre solide, bien écrite et avec des intrigues prenantes voire passionnantes. De nombreuses questions sont posées et la construction de l’arc narratif est assez bien équilibrée pour conserver le suspense sans réveiller la frustration chez les fans. A chaque épisode, les diverses intrigues vont de l’avant. Agents of S.H.I.E.L.D. a enfin trouvé son rythme de croisière en saison 2, et termine sa premier partie en apothéose, où on découvre enfin à quoi sert la fameuse obélisque et un changement fondamental pour Skye. Cette dernière n’est visiblement pas humaine, le Cerveau dirait même inhuman.
Actions, émotions
Ce final de mi-saison est le parfait mélange d’actions et d’émotions qu’on attend désormais d’Agents of S.H.I.E.L.D., avec en prime des réponses et une intrigue qui avance. Ainsi, à lors de son visionnage, on embarque dans de vrais montagnes russes où on a rarement le temps de souffler.
Ce début de saison 2 de Agents Of S.H.I.E.L.D. était centrée sur Skye, son père, cette étrange obélisque et la signification des gravures et l’obsession tout aussi étrange de Coulson. Bien entendu tout est lié, mais les scénaristes ont réussi à rendre ces liens naturels et organiques. Les liens entre les intrigues sont rarement forcés pour les besoins du scénario. Une réussite dûe en partie au fait que les scénaristes savent exactement où ils vont et peuvent donc intégrer les éléments au fur et à mesure. Et ceci existe dès la première saison, avec le serum Kree et les gravures, pour arriver à la fameuse cité. L’intrigue est donc rondement menée, passionnante. Ceux qui ont lu les comics s’y retrouveront aussi et apprécieront combien la série respecte le matériel d’origine tout en y apportant son petit grain de sel, qui permet de conserver un certain suspense.
Kyle MacLachan, ce génie
Cet intégration petit à petit des divers éléments permet à cet épisode final de se concentrer beaucoup mieux sur les retrouvailles entre Skye et son père. Des scènes superbes, servies par un Kyle MacLachan au sommet de son art. Des scènes dérangeantes car à la fois tendres et belles, où on ressent l’amour paternel d’un père pour sa fille, mais aussi très effrayante et même carrément malsaine, dans sa volonté de tuer tout le monde pour se venger, où sa conception un peu bizarre de comment protéger sa fille du danger. Coulson le résume bien dans une réplique ”Je sais que vous aimez votre fille, à votre manière totalement dérangée”.
En contrepartie de ses moments d’émotions, il y a l’action. Une action très bien réalisée, surtout avec le petit budget d’une telle série, qui va souvent laisser le spectateur scotché sur son siège et ceci dès les premières minutes de l’épisode. Sans compter la scène entre Coulson et le père de Skye, qui arrive à rendre le tabassage en règle d’une personne, un des évènements les plus touchants et troublants de l’épisode.
Mr Clark Gregg
Délayer les diverses révélations sur plusieurs épisodes, au lieu de tout garder pour un final qui aurait été trop rapides, permet au téléspectateur de mieux absorber les informations et la série a plus de temps pour approfondir la psychologie de ses personnages. Ainsi, Skye et Fitz et Simmons sont beaucoup plus intéressants et les nouveaux personnages sont très biens intégrés.
Et c’est là où les acteurs de Agents of S.H.I.E.L.D. entrent en jeu, et Clark Gregg en prime. L’acteur incarne l’Agent Coulson à la perfection, sait aussi bien dépeindre son obsession avec les gravures, transmettre les doutes, nouveau directeur du S.H.I.E.L.D., partager ses inquiétudes pour son équipe et lui-même, mais aussi toute la tendresse et l’attachement qu’il a pour eux, et est tout aussi convaincant dans les scènes plus violentes et brutales. Qui plus est, il a le timing parfait pour délivrer les quelques répliques comiques présentes dans la série, avec un ton pince-sans-rire très apropos. Mention aussi pour Iain De Caestecker qui rend son Fitz très crédible avec ses dommages cérébraux et les difficultés qui en découlent.
L’un des rares défauts de cette seconde saison reste Ward. Si le personnage est devenu bien plus intéressant et ils ont réussi à lui trouver quelques utilités, il reste pas moins un boulet pour la série. Ward est pour le moment encore mal utilisé. Cependant, Agents of S.H.I.E.L.D. est en train de se forger la réputation de mettre en place des éléments clés bien longtemps à l’avance, qui paraissent insignifiants voir inutiles sur le coup, mais deviennent primordiaux plusieurs épisodes plus tard. Il faut espérer que c’est ce que les scénaristes cherchent à faire avec Ward. Patience, donc.
Excellent cliff-hanger
De la patience, il va en falloir puisque la série ne revient qu’en Mars prochain et laisse beaucoup de questions en suspens, en particulier, qu’est-il arrivée exactement à Skye et Rina ? Une fois l’obélisque activée, les deux femmes ont été entourées d’une sorte de cocon puis en sont sorties, certainement transformées, mais comment et en quoi ? Skye a certainement gagné des pouvoirs, mais lesquels ? Est-elle réellemet un Inhumans ? Comment vont réagir ces collègues face à ce développement ? Et qui est cet homme sans yeux et que fait-il avec une seconde obélisque ? Aussi frustrant que cela puisse être, Agents of S.H.I.E.L.D. offre ici un cliff-hanger excellent, dont on ne peut deviner les réponses, contrairement à l’an dernier où on savait très bien que Coulson s’en sortirait.
Début des réponses en mars prochain, lors de la réprises de la série. Pendant ce temps, Agent Carter remplacera Agents of S.H.I.E.L.D. à partir du 6 janvier prochain.
Crédits Images : ©ABC
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