Si Le Hobbit : un voyage inattendu avait eu la malchance de ne pas convaincre ceux qui attendaient Peter Jackson au tournant depuis l’annonce du retour de la franchise la plus lucrative de New Line Cinema, Le Hobbit 2 : la désolation de Smaug est l’opus charnière d’une trilogie qui s’annonce aussi excellente que la précédente. Epique, magique, drôle et touchant, la rédaction de Brain Damaged est loin d’être désolée.

Le Hobbit la désolation de Smaug :15  nouvelles images - GalerieDans Le Hobbit 2, la confrérie des nains, menée par Thorin Écu de Chêne, poursuit son épopée pour récupérer la cité naine d’Erebor des griffes de Smaug, le dragon. Une épopée au sens propre du terme prend vie à l’écran. On débriefe.

Yuraë Elendil

Si la promo du Hobbit 2 : La désolation de Smaug a été accentuée par le retour de Legolas et la mise en avant des elfes dans l’intrigue, au visionnage, Legolas n’est pas la seule raison qui pousse le spectateur en salle. Long métrage charnière d’une trilogie que beaucoup ont qualifié d’extravagance, Le Hobbit 2 : La désolation de Smaug est le Hobbit comme on ne l’aurait pas mieux fait. Action, aventure, romance, paysages magnifiques, musique envoûtante et décors en images de synthèse plus vrais que nature… et du rire ! Peter Jackson réussit l’exploit de friser la perfection 10 ans après Les Deux Tours avec ce second opus. De quoi imposer le respect.

Le Seigneur des Hobbits

Comme le second de la trilogie le Seigneur des Anneaux, ce nouvel opus est celui qui permet de développer plusieurs arcs narratifs, au-delà de celui des nains. On parcourt un peu plus la Terre Du Milieu, on fait la connaissance de Beorn, dont le passage dans l’histoire originale a été raccourci pour mieux mener vers le plat de consistance. On suit Bilbon et ses nains dans la sombre traversée de la Forêt de Mirkwood, puis la rencontre des Elfes de l’Est jusqu’à l’arrive à Lacville avec L’Archer Barde. Le tout en creusant l’arc narratif développé pour lier la première trilogie à celle ci : celui du Nécromancier et la montée des forces obscures du Mordor (un plaisir d’entendre ces mots prononcés en noir-parler à nouveau « Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul, ash nazg thrakatulûk agh burzum-ishi krimpatul. »). Avant d’arriver au clou final : l’arrivée dans la Montagne d’Erebor et la rencontre, enfin, de Smaug.

Le Hobbit la désolation de Smaug :15  nouvelles images - Galerie

Action, combat épiques, bravoure et rythme. La promesse est tenue. Aucune lenteur n’est à retenir et le spectateur est immergé dans l’intrigue de bout en bout, sans répit, au point de ne pas voir les 2h40 s’écouler. Les séquences s’enchaînent, les personnages se dévoilent ou se présentent avec une fluidité narrative qui frise l’excellence. On ne pouvait pas imaginer mieux après un premier opus qui, clairement, se voulait comme une introduction avant de rentrer dans le vif du sujet. Le Hobbit c’est comme une diesel : ca met du temps à démarrer mais quand ça démarre ça ne s’arrête plus.

Legolas et Gandalf : Kings of Middle Earth

THE HOBBIT: THE DESOLATION OF SMAUGGandalf avait déjà eu son heure de gloire dans la Communauté de l’Anneau face au Balrog avec son « you shall not pass ! » désormais culte, dans Le Hobbit 2 : la désolation de Smaug, Gandalf est LE magicien. Si dans l’œuvre originale il disparaît à maintes reprises sans explication, grâce aux appendices de Tolkien, Peter Jackson a su donner une dimension encore plus épique et magique au personnage bien-aimé qui deviendra Blanc. On retiendra cette scène de combat mémorable d’une extrême puissance à Dol Goldur qui en mettra, sans nul doute, plein les yeux au spectateur.

Legolas quant à lui, est ici plus jeune, amoureux, bien évidemment de l’addition féminine du réalisateur néo-zélandais, Tauriel, déjà décriée par bon nombre de fans. Il est aussi impulsif, mais toujours aussi spectaculaire dans ses scènes de combats. Des scènes de combats mémorables, que ce soit sur la rivière à la sortie du Royaume de Thranduil ou à LacVille. Orlando Bloom prouve que dix ans plus tard, le personnage lui colle toujours aussi bien. Il est classe Legolas. Quant à Tauriel, le personnage qui fait ici partie de la garde Sylvestre est intelligemment intégrée à l’histoire et justifie la présence de Legolas dans l’intrigue, puisque c’est elle qui va le mener au combat. Un personnage féminin bienveillant qui se fait une place en tout subtilité dans cette histoire à l’origine exclusivement masculine.

Martin Freeman et Cumberbatch : l’Actor Studio

Le Hobbit La désolation de Smaug : Nouvelles imagesn -uneTout le monde l’attendait. Smaug le terrible. Smaug le Prodigieux. Smaug le Dragon. Smaug incarné par Benedict Cumberbatch. Smaug face à Bilbon ou Cumberbatch face à Freeman. Le tout servi dans une joute verbale jouissive. Encore plus jouissive que la rencontre de Bilbon et Gollum. Une scène de théâtre où Martin Freeman prouve une fois de plus son talent d’acteur qui restera dans les annales. Surtout face à une créature issue des studios de la Weta plus vraie que nature.

En somme, Le Hobbit 2 : La désolation de Smaug réussit l’exploit de renouer avec le talent de Peter Jackson, déjà illustré à l’écran il y a plus de dix ans. Un talent élevé à un autre niveau, tant sur le fond que la forme pour le plus grand plaisir des fans de Tolkien, de la licence, et des cinéphiles qui attendaient la suite avec impatience. Merci Peter, vivement l’année prochaine, même si certains ne veulent pas que ça finisse.

 

Le Hobbit 2 : La desolation de Smaug – bande annonce VOST

Crédit photos : ©MGM/ New Line / Warner Bros