Grown-ish : Débuts prometteurs pour la série spin-off de Black-ish

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3.5

Critique du début très prometteur de la série Grown-ish, la série spin-off de Black-ish.

Ce mercredi 3 janvier, la chaîne Freeform a lancé la série Grown-ish avec deux épisodes qui mettent très bien en place la spin-off de Black-ish. En effet, pour ceux qui ne sont pas familiers avec Black-ish, il s’agit d’une sitcom très drôle de ABC qui suit les Johnson, une famille afro-américaine. Grown-ish est diffusée sur la chaîne du groupe Disney Freeform (ex-ABC Family) et suit Zoey (Yara Shahidi), la fille aînée de la famille Johnson qui fait ses premiers pas à la fac et commence sa vie indépendante de jeune adulte, loin de ses parents et frères et soeur, avec un nouveau groupe d’amis.

Début solide

Le Cerveau ne vous cachera pas qu’il était anxieux à l’idée de cette série, surtout après le backdoor pilot diffusé l’année dernière sur ABC. En effet, il n’était pas très prometteur mais le créateur Kenya Barris a complètement retravaillé le concept et offre une comédie fraîche, qui prend des risques et est dans l’air du temps. Bien évidemment, certains points sont encore bancals mais dans l’ensemble, le début de la série est solide et Zoey est entourée d’un groupe d’amis improbables mais qui fonctionne.

Le fait que Grown-ish soit “relégué” sur Freeform aurait aussi pu inquiéter mais c’est en réalité une très bonne idée. La série a bien plus sa place sur la chaîne pour jeunes adultes qui commence à trouver sa couleur (notamment avec des séries comme The Bold Type), plutôt que sur ABC qui est plus conservatrice même si elle est ouverte. Il y a bien plus de libertés sur Freeform que sur ABC et le public est plus approprié pour une série qui suit des étudiants à la fac.

Zoey sous un autre angle

Le premier épisode est surtout très bien conçu, un peu comme le Breakfast Club, et introduit parfaitement les autres personnages qui seront en orbite de Zoey, chacun avec sa personnalité différente. Puis le deuxième épisode montre Zoey sous un nouvel angle. Le seul reproche qu’on pourrait faire à la série, c’est de trop s’éloigner de la Zoey qu’on a connu dans Black-ish. Si elle n’a jamais été la petite fille modèle, elle a toujours plus ou moins eu un bon jugement et Grown-ish fait le portrait d‘une jeune fille qui est en train de tomber dans une spirale difficile.

Cependant, il est rafraîchissant de voir que la série prend des risques avec un personnage établi que le public pense connaître. La transition du lycée à la fac n’est jamais facile et Zoey en est l’exemple parfait. Elle était populaire et confiante au lycée et elle commence à douter d’elle-même. Cela donne aussi l’occasion de réinventer le personnage de Zoey et de la voir évoluer en tant que personne. Mais petit bémol, les scénaristes doivent arrêter de la rendre obsédée par un garçon, elle doit avant tout s’imposer elle-même sans être définie par sa relation avec les hommes. Bien évidemment, elle s’intéresse aux garçons, c’est normal, mais elle doit se respecter avant tout.

Fraîche et intelligente

Si vous connaissez Black-ish, vous reconnaîtrez tout de suite la patte du créateur Kenya Barris. Que se soit dans la forme ou sur le fond avec ses sujets sociaux importants, Grown-ish est bien l’héritière de la série principale. C’est une série qui semble sur le même chemin que la série mère et n’a pas peur de rentrer dans le vif du sujet et aborder des thèmes qui dérangent comme la consommation de drogue par les étudiants qu’elle soit récréative ou pour tenir le coup et être performant en cours. Ça aurait pu être cliché (et ça l’est un peu par moment) mais c’est assez bien décrit et réaliste. Black-ish s’est toujours joué des stéréotypes pour les transformer en leçon de vie. Espérons que ça soit le cas pour Grown-ish sans être trop moraliste.

La série prend de la distance avec Black-ish en montrant très peu sa famille et il n’y a pas besoin de connaitre Black-ish pour s’intéresser à la spin-off. Il y a une apparition de son père au début mais c’est assez furtif. Pour les fans de Black-ish, c’est Dre tout craché qui fait sa crise. Il y a tout de même une grosse connexion avec la série principale puisque Deon Cole, alias Charlie, est aussi dans Grown-ish. Cole est clairement l’une des meilleures choses qui existe dans Black-ish et l’avoir dans Grown-ish est assez amusant. Même si c’est compliqué, les scénaristes ont trouvé le moyen de l’intégrer. C’est un peu tiré par les cheveux, mais ça fonctionne. Le collègue de Dre travaille ici comme professeur qui donne des cours de nuit. Ça n’a aucun sens mais Charlie n’a jamais eu de sens, il a toujours été un élément déconnecté et hilarant, donc sa passe. Avec un autre personnage, ça n’aurait pas marché.

Crédit ©Freeform

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