Bandes originales : la sélection du mois

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Stoker

Clint Mansell, à qui l’on doit la musique mythique de Requiem for a Dream et plus récemment Black Swan, que les joueurs de jeu vidéo connaissent aussi pour Mass Effect 3, a composé la musique de Stoker, premier film en langue anglaise de Park Chan-wook. Une bande originale éclectique auxquels se mêlent des titres d’artistes variés pour former un univers uniforme et mystérieux.

Le premier titre de Mansell dans l’album, Happy Birthday, souligne bien l’ambiguité du film, entre la peur et l’excitation, avec des cordes et un piano efficacement utilisés. Uncle Charlie est encore beaucoup plus inquiétant. Entre tous les titres, on apprécie quelques pauses avec Summer Wine de Nancy Sinatra et Lee Hazlewood et Stride la Vampa, de Verdi, chanté par Viorica Cortez. Des parenthèses qui permettent de souffler au milieu de ce score très angoissant. Car si la bande originale est réussie, elle est lourde et pesante comme le film devrait l’être par son sujet. Un exercice qui rappelle fortement le talent de Clint Mansell, habitué à transcrire l’angoisse et la douleur à travers ses compositions.

Stoker – Uncle Charlie

La chute de la Maison Blanche

Trevor Morris (Les Tudor, Les Borgia, Les immortels) est à la baguette pour la musique de La chute de la Maison Blanche. Si le film est un simili-Die Hard efficace malgré son manque d’originalité, la bande originale suit le même mécanisme : un score efficace pour son genre mais loin de transcender son style.

Une  bande originale qui propose des mélodies variées à l’image du film, des notes de douceur, de mélancolie au milieu d’autres bourrées d’action et extrêmement rythmées. On pense bien évidemment à White House : Air Attack et White House : Ground Attack. Il ne faut pas s’attendre à du menuet avec de tels titres : mêlant notamment instruments à percussion et vent, leur rythme, leur force, en font de purs moments d’action. On regrette l’absence de variation dans l’architecture musicale de la plupart de ces titres qui peinent à se distinguer les uns des autres.

Seul Olympus Has Fallen propose une mélodie beaucoup plus solennelle, comme pour indiquer toute l’émotion que peut ressentir un pays aussi patriotique que les Etats-Unis au moment de la prise de son siège présidentiel. Banning Steps Into Action est lui aussi très classique pour le genre jusqu’aux crédits de fin, Day Break / We Will Rise, rappels stéréotypés du patriotisme US exacerbé. Néanmoins, Trevor Morris se défend assez dans cette bande originale, que les patriotes vont assurément aimer.

Day Break / We Will Rise – Olympus Has Fallen

Crédits photo ©Droits réservés

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