Alcatraz : en conditionnelle

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Bilan de la première saison de la nouvelle série de J.J. Abrams Alcatraz, disponible en intégralité sur MyTF1VOD en location et iTunes en téléchargement définitif. Attention aux possibles spoilers.

Après un pilote prometteur, la première saison d’Alcatraz, composée de treize épisodes, vient de se terminer sur la Fox. Et si les audiences n’étaient pas au plus haut, la chaîne n’a pas encore pris de décision quant à son avenir. Se finissant sur un cliffhanger insoutenable pour celui qui a suivi la série, elle a au moins un mérite : répondre à l’une des deux questions principales de l’intrigue, à savoir ce qui se trouve dans la mystérieuse chambre secrète souterraine dont le Directeur James possédait les clefs.

Des réponses aux questions

Ce qui était reproché à Lost a été retenu : lors des derniers épisodes, il faut toujours répondre à une parties des questions déjà posée avant d’en poser de nouvelles. Sans quoi le téléspectateur est frustré. Car si l’on ne sait pas encore ce qui provoque ce qui est clairement un saut dans le temps (bye bye les théories de clonage ou de cryogénisation des prisonniers) on a des réponses qui nous attendent. Et dans un curieux parallèle avec Fringe et William Bell, on a même un mystérieux ex-détenu milliardaire que personne ne peut réussir à contacter, pas même le président des Etats-Unis : Harlan Simmons.

Des épisodes inégaux

Mais autant ce développement de l’intrigue est prometteur, autant la façon dont il a été emmené, au bout de seulement dix épisodes, est maladroit. On apprécie une introduction d’une demi-saison. Mais quand les bases posées prennent une saison entière, surtout de treize épisodes, on regrette que cela n’ait pas été choisi plus tôt. Les épisodes sont en effet inégaux et si certains mettent en valeur les personnages, d’autres n’apportent pas grand chose quant à l’évolution de la mythologie. Mais il est vrai que des épisodes trop mythologiques font fuir le téléspectateur zappeur.

Des personnages exploités, mais pas assez

Les différents personnages ont été bien exploités, en particulier la relation Lucy / Emerson. Séparé pendant 50 ans de celle qu’il aimait, ce dernier a construit un véritable mur sentimental autour de lui et le jeu de Sam Neill, que certains pourraient trouver trop rigide, retranscrit bien cela.  Tandis que Lucy n’a pas changé, toujours aussi ouverte et sensible. Mais leur relation peut-elle vraiment se reconstruire au bout de 50 ans ? Le Dr Soto, campé par Jorge Garcia, aurait pu être mieux utilisé. Quant à Sara Madsen, le personnage principal, la dynamique enclenchée en fin de saison est intéressante. Mais à vouloir trop entremêler de personnages à la mythologie avec des épisodes inégaux, on frustre le téléspectateur.

A suivre ?

La première saison d’Alcatraz pose les bases d’une série solide et à la mythologie intrigante. On regrette seulement des épisodes inégaux et une lenteur dans la mise en place des principaux éléments, prometteurs. Quant au cliffhanger, il fait rêver d’une deuxième saison. Si Une femme d’honneur se termine avec son personnage entre la vie et la mort, la nature (et la qualité générale) même de la série fait que cela indiffère. Mais si une série fantastique de J.J. Abrams se termine ainsi, c’est autre chose…

Crédits photo ©Twentieth Century Fox

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