Un récit de course contre la mort porté par Liam Neeson qui donne froid dans le dos ! Une performance du réalisateur Joe Carnahan, à qui l’on doit la bonne adaptation de The A-Team. Un exercice dans le registre de l’horreur exécuté d’une main de maître.

Lorsque l’avion transportant des employés d’une compagnie pétrolière s’écrase dans les territoires reculés du Grand Nord, les rares survivants savent que leur temps est compté. Entre le froid, les recherches impossibles et les loups qui les guettent déjà, ils ne s’en sortiront que par eux-mêmes. John Ottway a un passé suffisamment sombre pour savoir que dans leur périple, l’ennemi ne viendra pas seulement de l’extérieur. Dans l’incroyable odyssée qu’ils entament, les victimes ne tardent pas à se multiplier…

Jusqu’au bout

Certaines scènes sont poignantes et terrifiantes de réalisme, comme le crash aérien ou certaines attaques de loups alternant avec d’autre plus poignantes ou ces hommes vont se confier. Une profondeur et un intensité dramatique qui rend ce film d’un registre plutôt horrifique comme un drame porté par des personnages forts et sensibles, en commençant par l’interprétation et le jeu torturé de Liam Neeson qui signe une de ses meilleures performances dans ce film. Une intrigue sur la thématique de la survie qui dérive parfois dans l’horreur profonde, sans jamais aller vers le facile dans un scénario écrit avec intelligence, sans héroïsme, juste un réalisme nihiliste qui perturbe mais ne dérange pas, et surtout plaît.

Guide de Survie

Chaque cadavre croisé sur le lieu du crash sonne comme le rappel de la seule issue (fatale) qui les attend. Dans ce film, ce n’est pas la survie et le happy ending que l’on attend. Dès la première scène on sait que les protagonistes ne survivront pas. Ce qui importe c’est le processus, le combat pour rester en vie dans un environnement plus qu’hostile, des conditions extrêmes alors que tout semble prédire que la fin est proche. Entre un climat intense et désertique, une faune sauvage dangereuse, ces survivants vont tenter de rejoindre la civilisation, sans savoir où ils se trouvent ni où ils vont. Les uns après les autres, ils vont périr dans les mâchoires canines de ces prédateurs du grand nord, les loups, ou dans la mains de mère nature.
Avec une musique électrique et glaçante composée par Marc Streitenfeld (Robin des Bois), et les aboiements terrifiants des loups sauvages certaines scènes dans ces décors de forêts relèvent du cauchemar, comme des limbes menant vers une fin inévitable, un destin auquel même le personnage torturé incarné par Liam Neeson ne peut échapper.

Frisson extrême

Les cris des loups sont le frisson qui hérissera le poil et filera la chair de poule. Bien plus qu’un film d’horreur, Le Territoire des Loups est le thriller qui vous fera trembler en allant creuser dans les peurs les plus primaires du spectateur qui plonge dans cette course contre la mort corps et âme. La caméra est immersive et véhicule à la perfection les sentiments des personnages dont la sentence est irrévocable.

Du gore, mais dosé avec mesure, dans des scènes de « jump scares » efficaces et surtout bien loin du cliché et apparaissant aux moments les plus inattendus. Ces scènes de peurs extrêmes rythment le film de bout en bout, sans jamais lasser le spectateur.

Un « survivor movie » efficace jusqu’au bout. On frissonne de froid, de peur, de dégoût, d’horreur et de compassion pour ces condamnés à mort, ce du début jusqu’à la fin. Avec quelques pointes de lyrisme et beaucoup d’émotion parsemées à chaque départ d’un personnage ou offerte par la prestation de Liam Neeson, Le Territoire des Loups est assurément le film qui une fois de plus rappelle l’étendue du talent de Liam Nesson et Joe Carnahan. On a peur, on a mal, on compatit, on aime le frisson offert par ce long métrage et on n’hésite pas à y aller !

 Bande annonce

Crédit photo : ©Metropolitan film Export.