Public Morals : Vice de production

0

2.0

Critique du pilote de Public Morals série très belle mais sans fond et plutôt clichée.

TNT proposait mardi soir sa nouvelle série Public Morals. C’est, encore une fois, une série policière centrée sur les flics plus que les affaires. C’est, encore une fois, une série qui peut être noire, parfois, mais qui possède quand même des moments d’humour. Et c’est, encore une fois, centrée sur des flics plus ou moins ripoux, qui baignent dans les zones de gris et flirtent avec la loi, quand ils ne la transgressent pas complètement. L’une des seules originalités de Public Morals est que la série est basée dans les années 60. Ah non, les sixties sont en fait très à la mode dans les séries télévisées. Nous ne remercions pas Mad Men.

Edward Burns Show

public-morals1Public Morals, comme son nom l’indique, suit ainsi les policiers de la brigade des moeurs de New York en 1967. Le héros, ou plutôt anti-héros, est Terry Muldoon, incarné par un bon Edward Burns, aussi créateur, scénariste et réalisateur de la série. C’est sa série à lui, et ça ne se sent que trop. Il est la star, et il ne laisse pas la place aux autres pour briller, que ce soit dans l’écriture du pilote, dans son jeu ou dans sa réalisation.

Muldoon est un père de famille strict mais aimant, un flic qui tente de garder le calme dans sa ville. La corruption et se faire du fric sur le dos du crime, c’est mieux que de déclarer la guerre à la mafia et mettre la ville à feu et à sang à son avis. C’est bien le seul personnage intéressant de ce pilote. Les autres se dessinent plutôt mal. Ils ont bien quelques petites intrigues qui peuvent devenir grandes dans l’avenir, en particulier Bullman (Rapaport) et sa prostitué, mais ils ne sont pas encore assez intéressants et n’accrochent clairement pas le public.

Clichés à gogo

Dans ce pilote, Burns fait une erreur presque de débutant : il cherche à mettre en place son ambiance de série policière old school avec tous les clichés et références du genre. On retrouve presque tout ce qu’on a déjà vu ailleurs et ainsi on s’ennuie assez vite. Même le petit nouveau qui clairement va soit devenir un criminel soit devenir un incorruptible n’arrive pas à capter l’attention.

public-morals

Ainsi Public Morals est très jolie, bien réalisée et son ambiance est intéressante. Mais ce pilote n’en promet pas assez pour encourager le téléspectateur à revenir en seconde semaine. Sauf pour ceux qui se laisseront impressionner par les jolies images, et conforter par la familiarité de l’oeuvre.

Crédits Image : ©TNT

Partager