The Black Box : Encore une bipolaire (spoilers)

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2.0

Critique du premier épisode décevant de The Black Box, nouvelle série de ABC.

The Black Box est une nouvelle série dramatique de la chaîne américaine ABC. Créée par Amy Holden Jones, elle suit Catherine Black (Kelly Reilly) une brillante neurologue qui souffre de bipolarité et le cache à ses collègues et au monde. Disons le tout de go : on n’échappe pas à tous les clichés sur la bipolarité, la libido exacerbée  au moment des crises, les tendances suicidaires. Homeland est passé par là et ça se voit.

Les crises de Catherine Black sont très impressionnantes et la mise en scène, parfois à en donner le tournis, l’illustre plutôt bien. Mais on atteint le stade où la série en fait trop. Si l’an dernier Do No Harm avait joué de cette manière sur la mythologie du Dr Jekyll et Mr Hyde, le propos est aussi peu subtil. Cependant, Kelly Reilly fait une prestation très réussie lorsqu’elle joue Catherine Black dans ses moments de crise.

Personnages pas attachantsthe-black-box-encore-une-bipolaire-spoilers-haut-droite

Les personnages secondaires de la série manquent encore de profondeur, à l’exception du fiancé de l’héroïne qui apprend après l’avoir demandée en mariage qu’elle souffre de ce problème neurologique. Si certains ont du potentiel mais laissent indifférents (sa famille), l’un d’entre eux est tout simplement insupportable et même improbable a-t-on envie de dire : le nouveau venu de l’hôpital, spécialiste reconnu internationalement, est la caricature du surdoué imbu de lui-même. Ses propos quand il est sûr de pouvoir réaliser une opération délicate ne sont pas du tout réalistes.

Série chaotique

La structure du pilote est simple : on voit la spécialiste résoudre une situation entre deux crises, alors qu’elle est tiraillée entre son besoin de normalité en prenant ses médicaments et l’inspiration qu’elle a quand elle ne les prend pas, faisant des connexions à la Carrie Matheson.  Si la structure est simple, son organisation interne est par contre totalement chaotique et on a du mal à s’y retrouver.

La question qu’on se pose au final est celle de l’avenir de la série : réussira-t-elle à tirer son épingle du jeu ou au contraire sera-t-elle ce montage diffus chaotique qu’est le pilote ?  On reste sceptique.

The Black Box est la preuve supplémentaire qu’une série médicale au héros atteint de problème neurologique est très difficile à concevoir : en dehors de Perception, qui réussit sur un ton léger, tous ceux qui ont essayé de s’y atteler ces dernières années s’y sont cassé les dents. L’équation est-elle impossible à résoudre ?

Crédits photo ©ABC

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