Django Unchained : Jesse Williams n’aime pas la vision de Tarantino

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Jesse Williams, l’acteur de Grey’s Anatomy s’exprime sur Django Unchained sur le blog de la CNN.

Jesse Williams, le chirurgien aux yeux bleus et plastique de rêve de Grey’s Anatomy, alias Jackson Avory, n’est pas fan de Django Unchained. L’acteur titulaire d’une licence sur d’Histoire Afro-Américaines et ancien professeur (on dirait pas comme ça mais il est beau ET intelligent), a offert un billet sur le blog opinions de CNN, sur lequel il s’exprime sur les erreurs et la légèreté du traitement de l’esclavage dans le dernier Western spaguetti de Tarantino

Des inexactitudes impardonnables pour l’acteur qui connait son sujet. Pour une fois, le film ne fait pas polémique pour son utilisation du mot « nègre » mais plutôt vis à vis de sa thématique principale : le fond de l’histoire que son réalisateur défend comme étant un hommage à la réalité de l’esclavage aux Etats-Unis. Le jeune homme d’origine métisse a d’ailleurs cité le discours de Tarantino qui voulait dépeindre la réalité de la violence à cette époque. Pour Jesse Williams, le bon vieux réalisateur a succès en est très loin, tout en assurant que son opinion n’est fondée en aucun cas sur les origines du réalisateur, mais seulement sur le film et le matériel proposé via son scénario et sa réalisation.

Django, in chains

By Jesse Williams, Special to CNN

Tarantino dit, à raison, que l’utilisation du terme «nègre» dans le film est authentique pour l’époque. Bien sûr que ça l’était. Comme l’étaient l’esclavage et le travail manuel dans les champs qui ont permis aux plantations de croître.

Les plantations de Tarantino sont quasiment vides avec des Négresses bien habillées, jouant à la balançoire et se baladant dans sur la propriété comme si le film se passait à Versailles, avec de temps en temps un acte de barbarie contre un esclave. C’est l’opposé du phénomène d’esclavage dont le film s’inspire.

Parfois, on sacrifie l’exactitude pour l’histoire, mais ces erreurs ne sont pas nécessaires. Comment la description des plantations esclavagiste comme des camps de cirque avec des gardiens fans du fouet et une populace bien habillée améliore la réalité de Django  unchained(…)

De plus, dans ce film de près de trois heures, il n’y a aucune scène d’échange entre personnages noirs qui interagissent entre eux, ou bien même qui se regardent de manière productive et respectueuse. (…)  La compréhension restreinte de l’esclavage en Amérique combinée avec la banalisation de ce phénomène qu’offre Django nous rend incapable d’avoir de l’empathie pour ces victimes…

 

Celà n’empêche, Django Unchained est en lice pour 5 oscars lors de la cérémonie ce soir, dont Meilleur Film, Meilleur Scénario Original, Meilleur Second Rôle (Christoph Waltz).

 

Source : CNN/Crédit Photos : ©Photo REUTERS/Eric Gaillard

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