A l’occasion de sa sortie sur Steam, le Cerveau a testé pour vous Thomas Was Alone, un jeu « indé » pour le moins inhabituel puisque vous faisant incarner un… rectangle. Entre deux parties du blockbuster Hollywoodien Call Of Duty : Black Ops II, que diriez-vous d’un petit bol d’air frais ?

Square Story

Thomas est un rectangle rouge coincé dans un univers informatique crée par les humains. L’aventure commence alors qu’il découvre le monde de pixels qui l’entoure. Thomas est seul, mais très vite, il rencontrera d’autres rectangles de formes, de couleurs et d’aptitudes différentes. Tous ensembles, ils devront apprendre à s’entraider pour venir à bout des pièges et obstacles, atteindre la sortie de chaque niveau et qui sait, peut-être même une sortie tout court. Car cet univers, aussi absurde qu’il puisse être, doit avoir un sens, un au-delà…

Thomas Was Alone nous sort tout droit de l’imaginair­­­­­­­e biscornu d’un certain Mike Bithell, un mec complètement inconnu qui nous prouve une fois encore que l’on peut faire de grandes choses avec presque rien : l’ultra minimalisme presque choquant des graphismes (qui ne sont pas sans rappeler VVVVVV) contraste avec la profondeur de l’histoire et l’atmosphère qui se dégage du jeu. Un petit peu comme Super Meat Boy, sauf qu’ici l’ambiance est tout autre : mélancolie, nostalgie, espoir.

E-motion

Tantôt drôle, tantôt touchante, l’histoire nous est narrée, à la manière d’un conte, tout au long des 100 niveaux du jeu. Les rectangles prennent vie sous la voix Danny Wallace (Yes Man) et deviennent des personnages à part entière, chacun ayant son caractère, ses propres émotions. Aussi surprenant que cela puisse paraître, on finit par se prendre d’affection pour ces formes géométriques. Et ÇA, Hannibal Lecteurs, c’est un véritable tour de force de la part de Monsieur Bithell. Bien entendu, impossible de ne pas parler de la bande son, composée par David Housden, dont les musiques viennent sublimer l’épopée de nos héros cubiques, et rappellent avec beaucoup de délicatesse leur triste solitude (thomaswasalone.bandcamp.com).

Just Test It

Au fond, le titre reste assez basique : nous avons là un titre de plateforme/réflexion sans aucune difficulté, relativement court (tout au plus 3h pour les plus lents). Dans la forme en revanche, Thomas Was Alone brille de mille feux, n’hésitant pas à emprunter par-ci par-là aux plus grands ou leur faisant habilement référence (Portal, pour n’en citer qu’un). Et rien que pour ça, cette petite expédition informatique vaut le coup. Si vous n’êtes pas convaincu, vous pouvez toujours essayer la démo disponible sur le site officiel du jeu

Crédits photo ©Mike Bithell