La Planète des Singes : Retour sur le phénomène de Pierre Boulle au cinéma

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 Le cinéma s’emballe

En passant par le stade de la saga, il a semblé que l’histoire de La Planète des Singes soit devenue une sorte de passage obligé pour tout cinéaste qui veut prouver ses talents de costumier, paysagiste, machiniste… C’est en tout cas ainsi que le Cerveau comprend le film de Tim Burton de 2001, intitulé de l’exact même titre que le roman original, et reprenant mot pour mot, mais en un film de 120 minutes et non en une saga s’étendant sur 6 ans, l’histoire de Pierre Boule.

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Différent et moins bon que la version de Shaffner avec Charlton Eston, à côté de qui Mark Wharlberg fait pâle figure, il est difficile de croire que cet opus soit signé de la patte du maître du gothique. La Planète des singes made in Burton manque de conviction dans sa  réalisation et son scénario, d’une platitude et facilité déconcertante concernant les motifs développés dans le film pour un message anti-racisme peu convaincant et surtout bancal.

Enfin, dix ans plus tard, le cinéma reprend un intérêt pour l’épopée et lance La Planètes des singes : Les Origines, film qui, pour la première fois en 50 ans, revisite le roman et en change radicalement l’histoire. Une épopée qui se termine aujourd’hui en salle avec le troisième volet de la trilogie avec Andy Serkis : La Planètes des singes 3 – Suprématie.  Ainsi, il y a vraiment de quoi ce demander, qu’est-ce que le roman de Pierre Boulle avait de si extra-ordinaire et de si fantastique que, 60 ans après, le cinéma en parle toujours ?

Les variantes

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Lire le roman de Pierre Boulle nous permet de voir les variantes présentes dans les différentes adaptations. Certains ont eu de l’imagination, se sont frottés au sujet, d’autres ont préféré retranscrire une adaptation fidèle. Ce cas-là est celui de Tim Burton qui, non seulement reprend l’histoire du livre, mais reprend aussi presque la même esthétique simienne que celle de la saga.

Les visages des singes ressemblent de beaucoup à ceux des précédents. Seule différence : Mark Wahlberg et la tronche, un peu bizarre, du village/un peu grotte dans lequel vivent les singes. Une esthétique qui, si elle a pu marcher au début des années 2000, paraît assez mauvaise aujourd’hui.

En revanche, le film de 2011, et sa suite, sont bien la preuve qu’on peut s’éclater et réinventer le sujet. Dans la version de Rupert Wyatt, avec James Franco et Freida Pinto (Slumdog Millionaire), on suit l’éducation de jeune César qui se déterminera à libérer les siens. Avec des petits accents de Martin Luther King et des éléments de la science qui part en cacahuètes (qu’on retrouvera dans Spider Man), le film de Rupert Wyatt se frotte à l’histoire de la saga et produit un chef-d’oeuvre en son genre.

Rétrospective sur La Planète des Singes

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