The Exorcist : Bonne frayeur démoniaque (critique)

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4.0

The Exorcist, la dernière adaptation remake de la Fox s’est dévoilée hier soir aux Etats-Unis. Une adaptation réussie pour un pilote qui promet une intrigue diaboliquement effrayante. La critique.

Le remake a le vent en poupe depuis cinq ans. Et en cette rentrée séries américaine 2016, on n’y échappe pas. Une nouvelle adaptation du grand vers le petit-écran, un autre culte, et cette fois ci de l’horreur, s’est invitée sur les écrans de la Fox hier soir : The Exorcist.

Dossier-Halloween-Possession-L'ExorcisteUne revisite version télévisée du film culte sorti en 1973 avec sa musique mythique, véritable pilier du genre de l’horreur et phénomène populaire à son époque.

L’Exorciste : la série

A la tête du projet, Rupert Wyatt (La planète des singes 2), et au scénario Jeremy Slater. Le Cerveau peut d’ores et déjà avouer que ce pilote, au-delà d’intriguer le spectateur et de faire son travail – à savoir introduire les personnages et les bases de l’intrigue de cette sérialisation du script originel – propose son lot de frayeurs, de sursauts et de surprises, notamment en fin d’épisode.

Une adaptation pour un thriller psychologique et d’horreur qui va suivre deux prêtres, 40 ans après les évènements du film L’Exorciste, auquel la séquence d’ouverture et le générique font clairement allusion. Comme si la série était la continuité du long-métrage des années 70, dont l’histoire n’était que les prémices d’un monde plus vaste et déclinable en série.

I had a (scary) dream

Le premier prêtre, le héros de la série, d’origine Mexicaine (Alfonso Herrera), prêche dans une petite paroisse à Chicago. Le second est un spécialiste de l’exorcisme pour le Vatican : le père Marcus (Ben Daniel), qui va venir se joindre au premier pour l’aider à résoudre le cas d’une de ses paroissiennes, Angela, interprétée par la brillante Geena Davis. Cette dernière lui demande son aide, car elle suspecte des présences démoniaques dans sa maison, notamment depuis le retour de sa fille, suite à un accident tragique à l’université. Elle serait possédée, vu son état physique et psychique plus que négatif.

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Une intrigue en somme assez classique du genre, mais qui propose l’essentiel de ce qu’il faut pour effrayer ses spectateurs. Chaque personnage est présenté de manière correcte : les deux pères se retrouvent suite à une connexion assez particulière, et paranormale. Quant aux démons et autres séquences de possessions, ils sont distillées dans la narration de manière intelligente, histoire de brouiller les amateurs du genre et des films de possession. The Exorcist ne manque pas de scènes de « jump-scares » et de surprises ou de dégoût, mais surtout de séquences d’effroi, sans pour autant « pomper » le film originel. Le Cerveau a particulièrement apprécié les séquences de rêves assez immersives et terrifiantes, ainsi que le twist final, tout aussi surprenant.

Cachet visuel et casting bien choisi

ben daniels exorciste série tvLa réalisation et la musique sont en adéquation avec des plans et une réalisation haut-de-gamme. Rupert Wyatt ne se contente pas ici de proposer une série télévisée adaptée d’un long-métrage. Il sait jouer avec les plans et sa caméra pour donne une couleur et une atmosphère visuelle immersive ou parfois oppressante, sans pour autant toujours faire références aux codes du genre de l’horreur ou au film originel. The Exorcist a sa propre atmosphère, digne d’une série-TV de qualité. Il lui offre un cachet considérable qui la distingue d’autres séries, ou thriller du genre, histoire de ne pas sombrer dans le « déjà-vu ».

Alfonso Herrera est un bon lead et semble assez convaincu par le personnage pour l’incarner intelligemment. Geena Davis quant à elle ne brille pas nécessairement dans ce pilote, mais offre une assez bonne prestation pour cette mère en pleine crise et bouleversement familial, comme si la possession n’était qu’une métaphore des états torturés de cette famille (dont le père est atteint de démence et l’ainée en crise). Ben Daniels, lui, excelle par son interprétation habitée pour le père Marcus, notamment dans les séquences de rêves qui montrent le charisme de ce dernier, ainsi que son talent. Un véritable atout pour faire adhérer le spectateur à une histoire qu’il a déjà vu et revu au cinéma et ailleurs, étant donné que la possession est un grand classique de genre.

Promesses démoniaques

Juger la qualité d’une série juste à travers son pilote est assez difficile. Mais celui de The Exorcist s’est montré assez excellent, équilibré et cohérent, avec de bonnes bases pour une intrigue de Bien contre le Mal beaucoup plus large qu’un simple exorcisme, et qui semble étudiée sur la longueur. The Exorcist, la série a un potentiel indéniable vu ce pilote et pourrait bien être l’une des adaptations les mieux réussies du grand vers le petit-écran de ces dernières années. Elle pourrait même s’inscrire comme une nouvelle série culte du genre de l’Horreur, et digne concurrent de American Horror Story. Pour savoir si The Exorcist tient ses promesses, il faudra attendre les prochains épisodes, qui d’après la dernière promo, s’annonce tout aussi passionnant que ce pilote.

Crédit photos : ©Fox

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