Vous n’en pouvez plus d’Elsa la Reine des Neiges ? Universal a écouté vos prières avec Le Chasseur et la Reine des Glaces, préquelle de Blanche Neige et le Chasseur, sorti en 2012. La critique du Cerveau, loin des contes de fées. 

Dans cette histoire qui se passe donc avant le conte de Blanche-Neige revisité par Kristen Stewart, mais aussi 7 ans après, adieu bons sentiments et quête chevaleresque. Bienvenue dans le monde glacial et sanglant de la Reine des Glaces, sœur de Ravenna (Charlize Theron). Un conte maléfique noir et obscur qui n’est pas destiné aux petits, pour sûr.

chasseur reine des glace critique image droiteA l’heure de la revisite et du remake, notamment des contes de fées Disney que ce soit avec la série Once upon a Time ou les films « live » Cendrillon et Maléfique, Universal nous propose donc un nouvel épisode de sa franchise « Blanche Neige » avec un tout nouveau casting autour de Chris Hemsworth et Charlize Theron. Exit Kristen Stewart, qui n’a pas rempilé pour cette préquelle et bonjour Emily Blunt et Jessica Chastain. Un casting efficace pour un long métrage avec plus de corps, de fond, d’humour mais surtout de cruauté.

Délicieusement méchantes

Si l’intérêt de Blanche Neige et le Chasseur résidait uniquement en Ravenna, incarné par une Charlize Theron terrifiante et délicieusement méchante – seul véritable pilier du film lui donnant un semblant de sens – dans Le Chasseur et la Reine des Glaces, il en est autrement. Grâce à un casting de choix, un meilleur jeu et une intrigue moins simpliste, le film se distingue de cette nouvelle franchise d’Universal.  Cruauté mise en avant, avec la sœur de cette dernière, pivot maléfique de l’histoire, Le Chasseur et la Reine des Glaces est loin du conte et plus proche du mythe. Une douce princesse amoureuse, manipulée par son odieuse sœur afin de révéler ses pouvoirs, qui sont de maîtriser la glace, se retrouve « Méchante » alors que son fond est bon. Une vision moins manichéenne de la méchanceté, avec du sens qui n’est pas pour déplaire surtout par les temps qui courent.

Libérés, délivrés par l’anti Reine des Neiges

Ça vous rappelle quelque chose cette histoire de reines, de princesses, de sœurs et de glace ? Allez le Cerveau vous le donne en mille : le dernier succès à l’overdose des studios d’animation Disney : la Reine des Neiges.

chasseur reine des glace critique image centre emily blunt

Comme un pied de nez au conte des studios Mickey, Le Chasseur et la Reine des Glacess fait de la reine des neiges glaces, incarnée par Emily Blunt, une femme odieuse dont la seule motivation est de protéger les enfants de la douleur, comme celle qui a déclenché ses pouvoirs, en les kidnappant à leurs parents. Ces mêmes enfants deviendront alors des « chasseurs » interdit d’aimer ou de quitter le joug de leur marâtre royale et d’étendre son royaume frigorifique sur ceux avoisinant. De quoi expliquer le passé du personnage de Chris Hemsworth, donner un peu plus de profondeur au personnage de Charlize Theron, et surtout un peu plus de cohérence à l’histoire à l’instar du premier.

Moins manichéen et plus d’épopée

le chasseur et la reine des glaces image centre critiqueQuelle que soit la thématique de ce faux conte de fée, puisque le scénario imagine un passé aux personnages du conte de Blanche Neige, dans Le Chasseur et la Reine des Glaces, on est bien loin des clichés sur l’amour, la romance, le chevalier servant ou la fratrie.

Les acteurs semblent plus investis dans leurs personnages qui sont loin d’être monolithiques, comme le Chasseur, incarné par un Chris Hemsworth plus volubile, taquin, ou même sensible qu’il n’a pu l’être dans l’épisode précédent. Chaque personnage a une histoire, que ce soit Jessica Chastain, l’épouse du chasseur ou Ravenna. Et leurs histoires ne sont pas toutes roses, de quoi expliquer aux petites filles que les contes de fées ne sont pas toujours fait de roses et de bons sentiments. De belles séquences de combat médiévaux sont servies le long de l’intrigue, avec des chorégraphies de Chastain et Hemsworth qui sont à saluer.

Bien meilleur

Le Chasseur et la Reine des Glaces et sans conteste bien meilleur que son prédécesseur. Plus nuancé, plus médiéval, et plus aventurier, ce long métrage de fantasy renoue avec un style un peu plus classique, non sans rappeler parfois l’univers de Willow de Ron Howard ou la mini série La caverne de la Rose d’or.  

Visuellement assez bluffant, tant niveau glace que dans les séquences en pleine nature, la réalisation du jeune cinéaste français, Cedric Nicolas Troyan distingue cette préquelle de son précédent long métrage, lui offrant son propre univers, certes un peu glacial, pour une aventure, peut-être un peu trop longue dans sa durée puisqu’elle dure deux heures. Ce qui ne l’empêche pas d’être divertissante.

Le Chasseur et la Reine des Glaces : Bande-annonce


 crédit : © Universal