Critique d’un mauvais retour pour la saison 8 de Castle.
Les showrunners de Castle ont clairement perdu la mémoire. L’épisode de reprise de la saison 8 le prouve, dès les premières scènes avec un dialogue où l’écrivain et sa belle, désormais réconciliés, discutent des bienfaits insoupçonnés d’une relation cachée. C’est comme s’ils avaient oublié le tout début de leur relation où ils se cachaient tout autant. Le Cerveau pensait que Castle n’avait perdu que trois mois de souvenirs, juste avant son mariage, pas plusieurs mois au tout début de leur relation. Peut-être que son amnésie s’est aggravée avec le temps. Malheureusement, on n’a pas d’explication, pas même une tout aussi tirée par les cheveux, pour les trous de mémoires de Beckett.
Amnésie collective
Les auteurs veulent clairement revenir sur la saison 5, ce qui déjà une mauvaise idée. Répéter ce qu’on a déjà fait n’est que très rarement une solution créative légitime. Néanmoins, parfois l’exécution peut le justifier ou rattraper la bourde. Et ici, ce n’est clairement pas le cas. Là où le couple aurait pu s’amuser à revivre les premiers instants de leur relation, ils semblent l’avoir oublié. Pire encore, les scénaristes ajoutent des scènes inutiles sensées confirmer auprès des autres qu’ils sont bien séparés. Ainsi Castle est giflé en public, et c’est bien sûr joué pour l’humour, car on le sait tous, une personne qui subit de la violence physique par son conjoint, c’est très drôle. De plus, les deux s’inventent maîtresse et amant, et Esposito et Ryan passent pour des imbéciles et des flics incompétents à ne pas voir ces mensonges évidents. En particulier puisqu’ils ont déjà vécu la situation trois ans plus tôt.
De plus, ils deviennent des antagonistes pour Castle, en sautant aux conclusions. Esposito devient de plus en plus désagréable dans son agressivité envers Castle, même si c’est pour protéger Beckett, du moins, le croit-il. C’est limite insultant pour la capitaine. C’est une grande fille très capable, elle n’a pas besoin d’une petite brute pour se défendre.
De nombreux clichés
Outre les problèmes avec la relation Beckett et Castle, soit le coeur de la série, l’épisode n’arrive jamais à atteindre la qualité des précédentes saisons. L’enquête est prévisible au possible. On devine le coupable et son mobile moins de dix minutes après le début de l’épisode. Le thème des concours de chants a-capella permet quelques numéros musicaux sympathiques, mais les personnages sont clichés au possible, en particulier le directeur du concours.
La seule bonne nouvelle de cet épisode est que Nathan Fillion et Stana Katic semblent avoir retrouvés leur alchimie et les échangent humoristiques qui les caractérisent. Fillion surjoue parfois un peu trop les scènes d’humour, mais on peut espérer qu’avec un différent réalisateur, qui dirigera mieux ses acteurs, ce défaut sera absent des prochains épisodes. A mentionner aussi la présence de Martha dans cet épisode, un personnage sous-utilisé qui brille toujours grâce au talent de Susan Sullivan.
Crédits Photos : ©ABC
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