Critique de Ted 2, suite du film de Seth MacFarlane qui enchaîne les blagues plus ou moins drôles mais qui finit par lasser.

Résumé officiel

ted-2-critique-1Les deux meilleurs amis du monde vont cette fois-ci s’aventurer en territoire totalement inconnu : le moment est venu de légaliser l’existence de Ted. Nos deux compères vivent toujours à Boston, mais alors que John (Mark Wahlberg) est désormais célibataire, Ted a emménagé avec Tami-Lynn (Jessica Barth), la bombe de ses rêves. Alors qu’ils traversent leurs premiers orages maritaux, ils décident de faire un enfant pour consolider leur couple. Leurs espoirs sont brisés lorsque la cour du Massachussetts refuse de reconnaître le statut de personne à Ted, et lui octroie celui de « propriété », ce qui le rend inapte à l’adoption. Il est licencié de son travail au magasin et informé sans autre forme de procès que son mariage est annulé. Furieux et dégoûté,Ted va canaliser sa frustration sur la restauration de ses droits, et demander à son meilleur ami de l’aider à poursuivre en justice la Cour du Massachussetts. Ils engagent alors en tant qu’avocat une jeune activiste de la légalisation de la marijuana : Samantha L. Jackson (Amanda Seyfried).

Mais Ted est débouté. Le trio s’embarque alors dans un road trip vers New York afin de tenter de convaincre le célèbre avocat des droits civils Patrick Meighan (Morgan Freeman) de porter leur dossier en appel. Leur but est de prouver qu’un ours en peluche accro à la bière et à la fumette a les mêmes droits que n’importe quel Américain accro à la bière et à la fumette.

Paresseux

Alors que le premier Ted était plein de surprises de par son originalité outrancière, ce second volet laisse un arrière-goût amer et se laisse aller à la facilité. Pourtant, le film tente d’avoir des moments de tendresse et essaie de se reposer sur l’amour que partage Ted avec sa femme et avec John. Ted 2 tente d’avoir du coeur mais l’histoire part dans tous les sens et finit par perdre le fil, voulant en mettre trop. Florilège de blagues répétitives faciles sur le sexe qui finissent par lasser ou encore des vannes pipi-caca bien grasses, on a aussi droit à un parallèle avec l‘esclavage et le droit des homosexuels pour justifier que Ted est bien une personne. Bien évidemment la comparaison est faite exprès. Elle est outrageusement choquante parce que Ted n’est pas Kunta Kinté de la mini-série Racines ou encore Dred Scott, un esclave qui s’était lancé sans succès dans une bataille judiciaire pour sa liberté.ted-2-extraits-une

Choquer pour choquer

On sent que MacFarlane veut choquer pour choquer, mais son humour noir tombe parfois à côté et n’est pas toujours drôle. Cependant, quelques blagues restent amusantes et on y découvre pas mal de références à la pop culture qui en feront sourire certains. Mais on est vite ennuyé par la répétition et l’humour du film devient vite haineux notamment avec la violence gratuite durant les scènes au Comic Con de New York. On revoit le personnage incarné par Patrick Warburton qui s’amuse à martyriser les “nerds”. Oui parce que c’est marrant de se moquer d’eux et de les frapper pour rien. Si la référence à son personnage du Tick est amusante, la blague s’arrête ici.

Ted 2  première image combinaisons de plongée mark WharlbergLa subtilité est loin d’être le fort de MacFarlane et si bien sûr Ted n’est pas la franchise la plus classe, il y a des façons de faire passer des blagues sans être aussi vulgaire, lourd et méchant. C’est une chose d’être politiquement incorrect mais c’en est une autre de l’être avec intelligence.

Le Cerveau ne va pas jouer les rabat-joie sur un film qui enchaîne des gags plus ou moins drôles et qui ne sont pas à prendre au sérieux. Ted 2 est bien sûr à prendre au millième degré si vous voulez l’apprécier mais passer un certain âge, on est rapidement fatigué, d’autant que le film est au moins 20 minutes trop long. Mais restez quand-même jusqu’au bout, une scène post-générique plutôt drôle s’y cache.

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