Dig : conspiration confuse

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2.0

Critique pour la nouvelle série de USA Network Dig, un Da Vinci Code raté.

Les séries events pleines de mystères sont à la mode. Et les menaces ésotériques d’apocalypse possibles sont toujours un succès. C’est là dessus que tente de surfer la nouvelle série de USA Network Dig. Créée par Gideon Raff (Homeland) et Tim Kring (Heroes), cette série events suit Peter Connelly (Jason Isaacs), agent du FBI qui travaille à Jérusalem. Il a demandé son transfert pour tenter vainement d’oublier la disparition de sa fille. L’homme va devoir enquêter sur le meurtre d’une jeune femme aux cheveux rouges, qui étrangement ressemble à son enfant, et va, par la suite, découvrir une conspiration qui dure depuis 2000 ans et qui a pour but de maintenir une prophétie qui annonce la fin du monde tel qu’on le connaît. Une prophétie que des extrémistes religieux veulent absolument voir se réaliser, au point où ils élèvent un (ou deux) petits garçons uniquement dans ce but. Mais ça, ça se passe au Nouveau-Mexique. Il y a aussi une jeune vache qui a un rôle à jouer là-dedans, mais elle, elle est en Norvège et on ne sait pas trop pourquoi elle est là, au juste.

Le complot, le téléspectateur doit comprendre, est ainsi international et très très dangereux. Dig cherche à être un nouveau Da Vinci Code teinté de Indiana Jones avec une pointe de Homeland.

Trop de mystères

dig-tv-show-trailer-usa-networkEt, dans ce premier épisode, cela ne fonctionne pas. Les décors sont biens faits et le téléspectateur sera plongé dans l’ambiance. Mais Dig propose une mise en place bien trop confuse pour séduire le téléspectateur. Les mystères sont présents. Mais trop à vouloir jouer le secret, à trop vouloir ne rien révéler, Dig n’est plus intrigante, mais simplement agaçante et ne donne aucune raison au téléspectateur pour se raccrocher. Elle nous dit bien qu’il y a un mystère, des trucs bizarres qui se passent, mais quoi ? Il y a une conspiration, certes, mais aucun élément n’est donné pour l’étayer, ou pour donner envie au téléspectateur d’en savoir plus. A la fin du premier épisode, la série n’a pas répondu à la question primordiale que tout pilote ce doit de répondre : pourquoi devrait-on s’investir dans cette histoire ou dans ses personnages ?

Des personnages qui n’ont rien d’originaux, que ce soit dans leur personnalité ou leur relation. Connelly a une relation ambigüe avec sa patronne Lynn Monahan (Anne Heche), entre amie, amante et empêcheuse d’enquêter en rond. Avec son coéquipier, Golan Cohen ( Ori Pfeffer) le flic israélien, c’est bien simple : ils ne s’entendent pas du tout, et sont totalement en opposition sur tout. Du déjà-vu dont on se passerait bien. Les acteurs ne sont pas mauvais, loin de là, mais ils ne peuvent pas sauver des personnages déjà mal écrit à la base.

Trop de clichés

Dig souffre aussi et surtout de nombreux clichés, aussi bien dans sa mise en scène que dans l’exposition de son sujet. Tant que les rares surprises qu’elle essaye paraissent téléphonées et ne surprendront que ceux qui regardent une série du genre pour la première fois. Et malgré ça, parvient encore à perdre son téléspectateur.

Dig patronne

Dig va souffrir aussi du problème, aux Etats-Unis, d’être sur la mauvaise chaîne. USA Network est connue pour ses séries légères qui ne demandent pas un grand effort d’attention. Or, pour Dig à en juger par ce premier épisode, il va falloir prendre beaucoup de notes et faire des tableaux pour tenter de comprendre exactement de quoi il retourne. Cette dissonance risque de rebuter le public américain, et de signer l’arrêt de mort de la série.

Le Cerveau ne peut pas dire qu’Il la pleurera.

Crédits Images : ©USA Network

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