Après 15 ans d’attente, Nintendo sort enfin son remake de l’épisode le plus sombre et profond de la saga The Legend of Zelda : Majora’s Mask. Les âges ont-ils eu raison de lui ou est-il à la hauteur de l’original ?

Avant de commencer la critique, le Cerveau vous doit être franc avec vous chers Hannibals Lecteurs. Pour ceux qui ne le savent pas déjà, Il est un inconditionnel de The Legend of Zelda : Majora’s Mask. Episode sorti en 2000 sur Nintendo 64, il est sûrement le plus torturé des jeux de la saga et a fait beaucoup de bruit à l’époque quant à ce traitement particulier. Et le Cerveau n’exagérera pas s’il estime que Majora’s Mask est LE jeu (accompagné de Earthbound et Conker Bad Fur’s Day) qui ont forgé son avis de gameur. C’est simple : le cinéma a eu 2001 : l’Odyssée de l’Espace, le jeu vidéo a eu Majora’s Mask. D’ailleurs, si ce n’est pas encore fait, le Cerveau lui a dédié un Brain Throwback Thrusday qu’Il vous invite à lire avant afin d’être à jour. Ceci étant dit, Il va s’évertuer de garder la tête froide afin de déterminer si ce remake 3DS vaut vraiment le coup ou non. A bon entendeur, salut et rendez-vous en Termina, une fois encore.

Follow the rainbow mask

Majora's mask 3D illus3A la suite d’Ocarina of Time (l’épisode précédent), Navi, la fidèle fée de notre héros Link, a disparu. Il part donc en quête afin de la retrouver. Durant son errance, il tombe nez à nez avec un étrange personnage : un enfant perdu arborant un effrayant masque. L’inconnu l’assomme et commence à lui faire les poches. Notre héros reprend conscience et poursuit le voleur à travers les bois. Durant la course poursuite, Link s’arrête in extremis devant un gouffre sans fond mais choit quand même. S’en suit une ribambelle de rêves étranges peuplés de Pestes Mojo l’oppressant. A son réveil, l’étranger lui fait face. Il se moque de lui et s’enfuit aussitôt. Link comprend alors qu’il a lui même été changé en Peste Mojo mais ne se décourage pas pour autant. Après une série de couloirs sous-terrains, il rencontre un étrange vendeur de masques. Lui aussi victime du garçon des forêts, il charge Link de récupérer ce qu’il lui a volé. Le héros du Temps pousse alors la porte devant lui et débarque dans une ville inconnue surplombée par une Lune menaçante.

The final countdown

Débutons par le plus évident, à savoir ce qui n’a pas changé en 15 ans. Si l’histoire du jeu est la même, le gameplay de Majora’s Mask 3D reste tout aussi fidèle à la version d’origine. 3 jours pour sauver le monde d’un crash de Lune imminent, 24 masques aux différents pouvoirs pour mener à bien cette quête, un journal dans lequel sont rassemblées toutes les intrigues secondaires et leur déroulement… En surface, tout reste basé sur la version d’origine. Mais bon, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Ca, Nintendo l’a heureusement bien compris. Quelques légères modifications d’équilibrage ont cependant été effectuées, notamment une sauvegarde plus simple, un Chant du Temps inversé moins lent et un Chant du Temps accéléré qui permet cette fois de choisir exactement jusqu’à quelle heure avancer. Afin de corser un peu plus le challenge, 2 masques ont aussi changé de position mais cela se ressent une fois encore plus comme du peaufinage qu’un véritable changement.

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Terrible fate

Pour ce qui est des véritables modifications maintenant. Si le gameplay a été perfectionné, la surface elle, l’esthétique générale du jeu, a subi un bon coup de lifting. Le Cerveau ne cache pas que c’est à ce niveau là que résidaient ses plus grandes craintes. La force de Majora’s Mask sur Nintendo 64 résidait dans son ambiance oppressante et dépressive de fin du monde et l’amélioration graphique aurait pu y porter préjudice. Heureusement ce n’est pas non plus le cas. Certains personnages (notamment les transformations de Link ou la Lune qui va définitivement hanter les cauchemars des générations à venir) et quelques décors ont été retravaillés mais le gamefeel originel est toujours là. Cerise sur le gâteau, les musiques (pour la plupart) restent exactement les mêmes et les thèmes sont toujours aussi entêtants. Termina n’a jamais été aussi belle et s’y promener n’a jamais été aussi plaisant/dérangeant.

New Majora’s Mask ?

Majora's mask 3D illus1Sorti le même jour que la New 3DS en France, Majora’s Mask 3D utilise le stick directionnel supplémentaire pour contrôler la caméra, seul véritable reproche à faire en matière de jouabilité dans les Zelda en 3D. Mais que les moins aisés se rassurent, le jeu est parfaitement abordable avec la caméra traditionnelle pour peu qu’on s’entraîne un peu si on ne s’y est jamais frotté. En ce qui concerne l’effet 3D justement, Le Cerveau n’a pas l’habitude de l’activer quand il joue, mais sur Majora’s Mask 3D il est bluffant. La profondeur et le relief sont parfaitement dosés et le tout fonctionne à merveille, offrant une véritable expérience de jeu plaisante, en 2D comme en 3D. Il est cependant recommandé de jouer sur un écran de 3DS XL pour pouvoir en profiter pleinement, même si le format standard n’est pas désagréable en soi.

The Legend of Zelda : Majora’s Mask 3D est ce qui est arrivé de mieux à la série en 15 ans. Le Cerveau était réellement dubitatif au moment de l’annonce du remake mais il se trouve que le plaisir de jeu est toujours bien présent. Si vous avez joué à la version Nintendo 64 et que vous avez aimé, jouez-y. Si vous y avez joué et que vous n’avez pas aimé, donnez-lui une seconde chance, ça vaut le coup. Et si enfin vous n’avez jamais joué à Majora’s Mask, le Cerveau vous y invite promptement en espérant que vous partagerez sa passion pour cette expérience aussi fascinants qu’intrigante.

The Legend of Zelda : Majora’s Mask 3D – Bande annonce :

Crédits : ©Nintendo