Critique de The November Man, film d’action avec Pierce Brosnan qui n’est plus James Bond mais Peter Devereaux.

Synopsis

the-november-man-james-bond-au-rabais-Luke-BraceyIl n’y a pas pire ennemi que celui que l’on a formé. Peter Deveraux (Pierce Brosnan) est un ex-agent de la CIA réputé pour sa redoutable efficacité et un passé trouble. Contacté pour assurer la protection d’Alice Fournier (Olga Kurylenko), responsable d’un centre d’accueil pour réfugiés, dont le témoignage pourrait compromettre l’un des favoris à l’élection présidentielle russe, Devereaux comprend rapidement qu’il a été manipulé et qu’il est devenu la cible de son ancien élève, David Mason (Luke Bracey).

Pierce Brosnan plus sombre

The November Man s’ouvre sur un flashback avec Devereaux et son protégé en mission qui tourne mal. Mason n’écoute pas ses ordres et l’opération finit en massacre. Cinq ans plus tard, les deux hommes se retrouvent nez à nez et comme le dit le synopsis, son ancien élève va devenir son ennemi. The November Man joue sur la géopolitique et les conflits présents et passés entre les russes et les Tchétchènes le tout avec la CIA au milieu de ça. On a du mal à prendre le film au sérieux qui tente lui même de trop se prendre au sérieux. En dehors de Pierce Brosnan qui est plutôt bien conservé et qui tient la route dans le rôle de cet ex-agent qui a de la bouteille, personne ne sort réellement du lot dans le film. Olga Kurylenko s’en sort bien et fait passer les émotions mais on n’est loin d’une grande performance. Brosnan reste la star du film et personne ne l’éclipse. Ce personnage est bien plus sombre que le mythique James Bond qu’il a jadis incarné. Le personnage adapté des romans de Bill Granger est là pour servir la star qui prouve qu’il est encore bon dans l’action. Cependant, le reste du film est très moyen parce qu’il utilise des procédés déjà vus et revus. En terme de réalisation, Roger Donalson fait un travail correct sans révolutionner le genre.

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Déjà-vu

Violence, action, sexe, viol, meurtres, espionnage, courses poursuites (à voiture, à moto, à pied) des méchants, des gentils, des jolies filles. C’est la recette de The November Man avec quelques retournements de situation au milieu que l’on voit plus ou moins venir pour certains mais pas pour tous. Ceci laisse donc tout de même quelques surprises qui gardent le spectateur attentif. On ne s’ennuie pas vraiment en regardant The November Man. C’est un film d‘action typiquement américain avec des faux-airs de James Bond, Jason Bourne et même Die Hard. Cependant, il est frustrant parce qu’il y a une sensation de déjà vu constante tout au long du film.

the-november-man-james-bond-au-rabais-kurylenkoDe plus sans vouloir jouer dans le féminisme de base, le film frôle le sexisme. En voulant donner du pouvoir à une victime de viol, elle va utiliser ses atouts féminins et son pouvoir sexuel pour approcher son agresseur. C’est facile de la transformer en femme fatale et ça garde le public masculin éveillé. Et le personnage incarné par Caterina Scorsone est appelé “tits” autrement dit nichons. C’est dégradant et même si le personnage qui la nomme ainsi est un salaud, on est un peu choqué de cette appellation. Autre chose qui met les femmes au second plan, un personnage va être utilisé en outil dans une scène. Les scénaristes lui ont créé une fausse attache, l’ont rendu innocente puis ont joué sur ses peurs pour mieux la blesser. Puis elle va disparaître sans jamais plus de nouvelles d’elle. Un dommage collatéral sans grande importance juste dans le but de servir le personnage de Bracy et monter que c’est n’est pas un salaud fini. Enfin, le film manque cruellement de développement sur certains personnages qui sont censés avoir de l’importance dans la vie de Devereaux. Eux aussi sont là uniquement à des fins affectives mais sans que le spectateur ne soit vraiment attaché à eux.

Les spectateurs qui aiment l’action passeront peut-être un moment sympathique mais il l’oublieront assez rapidement en sortant de salle. Il n’est pas sûr que la suite que voulait la Paramount se fasse. Avec des résultats assez modeste au box office US (25 millions de dollars), il faudra qu’il explose à l’international pour vraiment avoir une chance de se transformer en franchise et ce n’est pas gagné.

The November Man – Bande Annonce

Crédits ©Paramount