Black Sails : Sex, Power and Boats ! [Spoilers]

0

5.0

La première saison de Black Sails touche à sa fin sur Starz et OCS. Chargé en trahison, sexe et autres intrigues, Black Sails est une série qui ne risque pas de prendre l’eau. Le Cerveau revient sur une excellente première saison. Attention cet article contient des spoilers. 

Critique-Black-Sails-Saison-1-Final-John-Silver

Pieces of eight

Huit, c’est le petit nombre d’épisodes que compte la première saison de Black Sails, et quelle saison ! Après la présentation des personnages et les différents intérêts établis, Black Sails se lance dans la narration de la traque du bateau espagnol l’Urca de Lima. Ce Mcguffin est le catalyseur de toutes les émotions à Nassau, révélant la vraie nature des personnages.

Il y a d’abord le capitaine Flint qui est prêt à tout pour mettre la main sur son magot et ambitionne de devenir le roi des pirates (le Cerveau ne pense pas que Luffy de One Piece sera d’accord). Flint semble être chanceux, car toutes les personnes se méfiant de lui ont une fâcheuse tendance à être victime de leur environnement. Gates, le second de Flint, tolère son capitaine jusqu’à un certain point et découvrira rapidement que l’on ne peut par faire plaisir à tout le monde.
John Silver s’approche plus de Grima dans le seigneur des Anneaux, c’est le diable sur l’épaule gauche là où Billy Bones est l’ange sur l’épaule droite. John Silver ne pense qu’à John Silver et se sert de son charme et de sa tchatche pour se sortir des situations les plus délicates. Il n’a encore ni perroquet ni jambe de bois, mais le futur mentor de Jim Hawkins est en train de prendre forme. Les auteurs de la série ne manquent pas de faire des allusions sur son devenir, comme la scène où il se demande quoi faire avec une jambe de bois. Ne soit pas si pressé John, tu finiras par le découvrir un jour.

Critique-Black-Sails-saison-1-final-flint-gates

Sur la plage de Nassau, c’est l’intrépide Eleanor Guthrie qui gère les choses. Seule femme avec Bonny qui ne tire pas son argent de son corps, elle tient les pirates sous ses bottes et, comme Flint, est prête à aliéner tout son monde pour arriver à ses fins. Elle perd sa maitresse, son ex et son bras droit, tout ça pour montrer à son père qu’elle peut y arriver seule. Elle aurait largement sa place dans le dernier dossier du cerveau.
Max, la prostituer à l’accent français, connait également beaucoup de développement au cours des huit épisodes tout comme Charles Vane. Ces deux personnages perdent tout au cours de la saison uniquement pour revenir plus forts à la fin, présentant une nouvelle dynamique pour la prochaine saison.

Critique-Black-Sails-Saison-1-Final-EleanorDu très bon travail

Black Sails montre le souci du détail apporté à l’écriture de la série. Aucun personnage n’est négligé offrant une richesse à l’histoire qui ne pourrait être égalée uniquement par ce qui se trouve dans les cales de l’Urca.
Chaque épisode est plein de rebondissements et développement faisait progresser l’histoire, dans l’ère True Detective, Breaking Bad et autre Walking Dead, le format des saisons courtes prouve une fois de plus que la qualité domine la quantité.

Black Sails bénéficie d’excellents effets spéciaux. Loin de paraitre bâclé ou discount, comme c’est souvent le cas dans les séries de grande envergure, les batailles navales de Black Sails donnent envie de se jeter à l’abordage.
Les décors et les costumes contribuent à plonger le spectateur dans l’époque de la piraterie, très peu exploitée à la télévision (mais trop par Disney) et qui change des séries médiévales. Le monde de Black Sails montre la piraterie d’un point de vue d’adulte pour les adultes, loin de Peter Pan ou Jack Sparrow.

Bien écrite, interprétée et réalisée, Black Sails reviendra en 2015 pour une seconde saison de 10 épisodes. En attendant, le Cerveau va relire l’oeuvre de Stevenson.

Partager