Après Tous les soleils et Il y a longtemps que je t’aime, Philippe Claudel revient avec Avant l’Hiver. Film sur le souci de paraitre, porté par un casting de choix. Critique. 

Paul est un neurochirurgien de soixante ans. Quand on est marié à Lucie, le bonheur ne connait jamais d’ombre. Mais un jour, des bouquets de roses commencent à être livrés anonymement chez eux au même moment où Lou, une jeune fille de vingt ans, ne cesse de croiser le chemin de Paul.
Alors commencent à tomber les masques : les uns et les autres sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ? La vie de Paul et Lucie est-elle celle dont ils avaient rêvé ? Qui ment et qui est vrai ? Est-il encore temps, juste avant l’hiver de la vie, d’oser révéler les non-dits et les secrets ? Où sont les monstres et qui sont les anges ?

 

L’envers du décor

critique-avant-l-hiver-kristin-scott-thomasAvant l’hiver entraine le spectateur dans la vie de Paul (Daniel Auteuil) et Lucie (Kristin Scott Thomas). Couple parfait, grande maison, fils brillant, petit enfant. Bref, tout roule. Mais tout n’est illusion et faux semblant. Paul s’ennuie dans son couple et Lucie est enfermée dans une prison de verre où elle effectue les mêmes tâches, jour après jour, saison après saison.
Daniel Auteuil et Kristin Scott Thomas interprètent avec brio ce couple qui se ment sans se l’avouer et sans oser franchir le pas. Paul est perdu, à la recherche de sa jeunesse et c’est l’arrivée d’une jeunette de 20 ans, Lou (Leila Bekhti) qui va être le catalyseur de son questionnement. Elle sera le lapin blanc qui l’entrainera vers des chemins inconnus.
Leïla Bekthi trouve parfaitement l’équilibre entre la jeune fille que l’on veut aider et la femme fatale dont il faut se méfier. Le Cerveau pense qu’il faut toujours se méfier des femmes en rouge !
Kristin Scott Thomas n’est pas en reste et offre un jeu et qui montre vers qui l’affection de Lucie se tourne vraiment.

 

Réalisation (un peu trop) soignée

critique-avant-l-hiver-daniel-auteuil-leila-bekhtiPhilippe Claudel réalise un bon film avec Avant l’hiver et ses choix sont judicieux, autant au niveau du casting, que des décors ou des vêtements (la robe rouge !). Les tableaux que créent rajoute à l’histoire et pourraient à eux seuls la raconter. La bande originale du film accompagne également bien le récit, lui donnant un rythme en symbiose avec l’intrigue. Cependant, pour déteindre l’ennuie des ses personnages bourgeois, le réalisateur choisit un rythme qui par moment est un peu trop lent.

Avant l’hiver est une belle étude des faux semblants, des mensonges et du regret. Avec un bon casting, il souffre juste d’une petite longueur. Le Cerveau regrette également que Richard Berry n’y mange pas un sveltesse.

Avant l’hiver – Bande Annonce

Crédit Photos ©UGC Distribution