12 minutes. Dit comme ça, tout de suite le fan, le vrai, a presque envie de crier à l’arnaque. Et pourtant, ce n’est pas le cas avec Le Hobbit : un voyage inattendu en version longue. Comme dans la trilogie précédente, ces scènes apportent plus de qualité et de poids à la version en salle, que les connaisseurs et fans de l’œuvre originale de Tolkien apprécieront à coup sûr.

Plus de nains, plus de poil(-ade)

Hobbit_06Douze minutes de scénettes additionnelles qui se glissent avec fluidité dans le scénario original, et ce, dès son commencement. Voilà ce qui nous attend dans ce « director’s cut ». Comme dans le prologue, ou la séquence d’introduction, dédié à la prise d’Erebor par le redoutable Smaug. Des ajouts qui permettent de comprendre l’origine du conflit entre les Elfes et les Nains, par exemple, au-delà des plans d’actions.

Un esprit festif plus à l’honneur, aussi, dans Le Hobbit version longue. Plus de comptines joyeuses, tant chez les nains que chez les Gobelins grâce à des chansonnettes qui caractérisent l’œuvre originale, initialement écrite pour les enfants.

Des scènes additionnelles qui donnent plus de rondeur à la précédente version tout en rendant hommage à l’œuvre dont elle s’inspire. Ce qui force à regretter leur ommission en salle pour Le Hobbit : un voyage inattendu. Le spectateur n’est plus à 15 minutes près avec Peter Jackson, surtout quand il le connait.

On notera aussi la première rencontre entre Bilbon et Gandalf qu’on vous laissera la joie de découvrir, des scènes de joie et de rires à Fondcombe, ainsi que des comptines de Gobelins qui, maintenant qu’on les a vues, apparaissent comme un manque considérable dans la version 2012.

Nouvelles images inédites de Le Hobbit : Un voyage inattendu.

D’autres clins d’œil relient ce préquelle à la trilogie vieille de dix ans, entraperçus dans les diverses bandes-annonces diffusées il y a plus d’un an avant la sortie du film en salle :  Bilbon qui découvre Narsil  dans la demeure d’Elrond et qui contemple la peinture retraçant la défaite de Sauron face à Isildur. Des connecteurs logiques qui manquaient cruellement au-delà des scènes de la Comté et du meeting entre Galadriel, Saruman et Gandalf, désormais corrigés.

Du Hobbit plein les yeux

fondcombe-rivendell-hobbit - version longue

Côté technique, Le Hobbit : un voyage inattendu, version longue, est plus que complet. Un coffret de 5 disques, composé de deux DVD du films, 3 Blu-ray (un film + deux bonus) et une version numérique téléchargeable via Flixster. En gros, tout les moyens sont bons pour regarder Le Hobbit version longue. Warner multiplie les supports pour mieux visionner ses produits, une initiative qui se salue.

Côté image, cette édition n’a aucunement à rougir face au 48fps présenté en salle. Un visuel léché en 1080p, des détails hallucinants qui forcent l’admiration et le respect de la Weta. Côté son, quand on est puriste, pas de problème : la V.O proposée en 7.1 vous fera virevolter au milieu des vents sur les hauts plateaux et autres montagnes de la Terre du Milieu en Nouvelle-Zélande, bercé ou emporté par les notes d’Howard Shore. Ca déboite, face à une VF classique en 5.1 DTS-HD (quand même), une qualité de son en français classique, en défaveur d’une VO remarquable.

Voyage attendu en coulisses

Nouvelles images inédites de Le Hobbit : Un voyage inattendu.Si la version DVD 2 disques reste relativement pauvre, avec seulement une piste de commentaire audio de Peter Jackson et Philippa Boyens, et un petit reportage (lire « spot commercial touristique ») sur les décors en Nouvelle Zelande,  le Blu-Ray ne tarit pas en contenu additionnel.

Making-of en chronologie détaillée et séquencée du film et un aperçu de Le Hobbit : La Désolation de Smaug dans son Blu-Ray numéro 2, pour commencer gentiment. Dans le 3ème, on aura droit à une exploration des personnages et les familles de nains, un portrait de Martin Freeman, les étapes de création des nains et des nouvelles créatures dans cette version de la Terre du Milieu, des décors et la production musicale ou chansons adaptées des comptines de Tolkien. On pourrait croire à l’overdose, mais on en redemanderait même plus au bout de toutes ces heures de visionnages !

En somme, une édition plus que complète de ce qu’on pouvait attendre à un mois presque de la sortie en salle de Le Hobbit 2 :  la Désolation de Smaug. Une belle mise en bouche dans un joli packaging, dans la lignée des coffrets du Seigneur des anneaux, de quoi contenter les collectionneurs, et le tout pour moins de 30 euros. « Mon precieux ! »

Crédit photos ©Warner Bros 2013