Betrayal : ne pardonnez pas l’offense

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ABC lance Betrayal, un des pire drama de la rentrée 2013.

ABC lance la nouvelle série Betrayal. C’est l’histoire d’une liaison extra-conjugale entre la magnifique photographe Sara (Hanna Ware) et l’avocat Jack (Stuart Townsend). On a du mal à y croire tant les deux acteurs n’ont pas d’alchimie. Mais ceci n’est pas encore le pire dans ce mauvais drama créé par David Zabel. Ce pilote tente d’établir les raisons du pourquoi du comment ils entament une liaison et nous montre directement comment cela finira mal. La première scène est en effet Sara, en sang, transportée sur un brancard avec quelques balles dans le corps. On revient 6 mois en arrière pour découvrir la vie de nos héros avant qu’elle ne tourne en eau de boudin.

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Sara est donc photographe, a une vie absolument, parfaitement, complètement horrible. Ce qui explique pourquoi elle va voir ailleurs. En effet, son mari, Drew, à l’outrecuidance de ne pas suivre les conseils de sa femme et de choisir lui-même la cravate qu’il veut porter lors de son vernissage à succès. Et en plus, l’horrible goujat la laisse parler à ses admirateurs toute seule ! De surcroît, il ose ne pas avoir le temps de boire un café avec elle lorsqu’elle débarque sans prévenir sur son lieu de travail, alors qu’il est en plein coup de feu. Et elle lui en veut parce que la veille, ils ne se sont pas vu. Lui était occupé à raconter une histoire pour dormir à leur fils tandis qu’elle draguait un bel inconnu. Drew est beau salaud !

De son côté Jack a une femme qui, horreur des horreurs, ose être la fille de son patron, plus âgée que lui et même, a accroché un tableau au mur sans lui demander son avis. Elle mérite d’aller en enfer pour ça !!

Jack est un pervers

Le problème de Betrayal est que tout, de la réalisation, la musique – avec des violons, s’il vous plait -, le montage, le jeu des acteurs et les dialogues veut valider la relation entre Jack et Sara. Il est clair que David Zabel souhaite qu’on supporte ce couple adultérin.  Mais c’est impossible. Leur première rencontre ne fonctionne pas et ne passionne pas. Leur seconde est due à un hasard auquel on ne croit pas, le reste est simplement dû à Jack imitant un pervers.

Oui parce que, bien que la série tente de nous faire croire que c’est romantique, il n’y a rien de romantique dans un homme qui achète une autoportrait de vous, nue, alors que vous vous êtes rencontrés qu’une fois. Il y tout de particulièrement dérangeant à un homme qui vous suit et attend sur un quai de gare toute une après-midi pour vous rendre votre écharpe. Rouge évidemment. Mais Sara elle, elle ne voit pas du tout où est le problème et est séduite sur le coup, sans avoir peur d’être étrangler dans une sombre allée noire par un étranger qui achète une photo de vous nue ou qui vous suit et vous attend pendant des heures pour vous inviter à dîner.

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Protagonistes antipathiques

Betrayal n’arrive jamais à nous convaincre qu’on doit apprécier les deux héros. Leurs comportements immoraux n’ont absolument aucune justification. A la différence d’autres séries avec des anti-héros, les protagonistes n’arrivent jamais à toucher la sympathie du téléspectateurs. Leur histoire n’a aucun intérêt si bien qu’il est impossible d’être captivé par la série. L’angle criminel, où Jack et Drew vont s’affronter dans une affaire de meurtre où le patron, et beau-père, de Drew est impliqué est à peine effleurée. betrayal-ne-pardonnez-pas-loffense-sara-famille-de-mechantsElle promet d’avoir de nombreux twists et retournement de situations mais rien dans le pilote ne convainc de rester pour les découvrir. Pas même les autres acteurs et personnages ont un quelconque attrait. L’épouse de Jack peut être changée au second épisode on ne s’en apercevrait pas. Le jeune T.J pourrait toucher la corde sensible, s’il n’était pas aussi caricatural. On en vient à se demander ce que James Cromwell vient faire là-dedans, surtout qu’il a droit au personnage cliché du patriarche millionnaire, malade du contrôle, adoré de loin, détesté de près.

Avec ses clichés, son écriture bancale, sa réalisation et montage classique, ses personnages improbables et involontairement antipathiques Betrayal trahit l’idée qu’on peut avoir d’une bonne série sur ABC.

Crédits Images : ©ABC

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