Critique de Liberty, premier épisode de la saison 3 de Person of Interest diffusé la nuit dernière sur CBS.
La troisième saison de Person of Interest a débuté la nuit dernière avec l’épisode Liberty. Elle se déroule quelques temps après l’épisode qui voyait la machine devenir totalement libre. Celle-ci contacte qui elle veut et elle a désormais deux intermédiaires : Finch évidemment, mais aussi Root, que ce dernier a fait interner dans un hôpital psychiatrique. Elle reçoit des appels de la machine sans qu’on sache ce qu’elle veuille exactement. Comme toujours, l’épisode réussit à trouver un équilibre entre affaire de la semaine et arc mythologique.
Shaw : intégration réussie
Le premier point qu’on note est la parfaite intégration de Sarah Shahi au casting : son personnage de Shaw avait une alchimie réelle avec Finch et John Reese et celle-ci est intacte : ils forment un trio efficace sans que cela ne se fasse au détriment des relations avec Carter et Fusco. La première a été reléguée au simple statut d’officier de police par HR et le deuxième est désormais libre de toute enquête sur la disparition de son ancien partenaire grâce à l’aide qu’il avait eue de Carter.
Celle-ci a d’ailleurs un allié qu’elle est seule à connaître pour le moment : Carl Elias, dont elle a sauvé la vie et qui se cache. Elle n’a même pas parlé de la situation à John, Fusco ou Finch. Elias, reconnaissant, se dit prêt à l’aider et à éliminer HR en personne, même si elle refuse son aide sur ce point pour le moment.
Équilibre maintenu
L’intrigue de l’épisode est efficace car elle trouve un équilibre entre mythologie et affaire de la semaine, comme les précédentes saisons. La différence vient du fait que la partie mythologique repose sur les épaules de Root. La machine a des projets précis pour celle-ci mais elle n’a aucune idée de ce dont il s’agit. Voir Root dubitative voire effrayée quant aux objectifs de l’intelligence artificielle, alors qu’elle était celle qui voulait initialement la libérer, a quelque chose de très intrigant. Quelle sera sa destinée ? On l’ignore mais cette partie de la mythologie est plutôt bien intégrée.
L’affaire de la semaine est quant à elle plutôt classique avec beaucoup d’action : ce n’est jamais le point le plus important des épisodes de Person of Interest. Ce qui fait la réussite de la série est l’équilibre entre les deux éléments constitutifs de la série, qui sont toujours présents. La réflexion sur la société de surveillance est encore plus inquiétante : que veut l’intelligence artificielle qui est autonome ? On ne se dirige pas vers un futur à la Terminator avec un Skynet mais on se demande tout de même ce qui la motive.
Person of Interest atteint un nouveau stade de son histoire et de son arc narratif : il semble qu’on en ait terminé avec la réflexion pure sur la société de surveillance pour atteindre ce que Jonathan Nolan a toujours visé : elle devient petit à petit une série de science-fiction. Dans quelle direction ira-t-elle ? On est toujours aussi captivés et on attend la suite avec impatience.
Crédits photo ©CBS
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur