L’équipe de Pirates des Caraïbes sous la plume et l’œil de Gore Verbinski, avec Johnny Depp et Armie Hammer, produit  par Jerry Bruckheimer, est de retour avec Lone Ranger : Naissance d’un Héros, une épopée western inspirée de la célèbre série américaine des années 50 du chevalier de l’ouest masqué et de son ami amérindien Tonto.

Dans Lone Ranger, le héros masqué américain reprend vie d’une manière inédite. Tonto, l’Indien plein de sagesse (Johnny Depp), raconte l’histoire méconnue qui a transformé John Reid (Armie Hammer), un ancien défenseur de la loi, en un justicier légendaire. Une épopée au cœur du Far West pour un blockbuster de l’été qui parfois en fait beaucoup trop.

Au coeur du Far West

Tourné en décors naturels, le film offre des panoramas impressionnants dans une couleur et des plans à couper le souffle. Tout y est : des étendues désertiques et autres cactus, aux grandes rivières de l’Ouest Américain, en passant par les villes typiques du Far West. Un hommage marqué aux films qui ont bercé l’enfance de l’équipe derrière ce long-métrage, mais aussi à cette Amérique d’autrefois, au mythe de la frontière et l’essence même des Etats-Unis si chère aux ressortissants de ce pays, et qui fascine partout ailleurs dans le monde. Le spectateur en prend plein les yeux en salle, voyage aux côté de Tonto et du Ranger masqué, avec légèreté et dérision.

The Lone Ranger

Lone Ranger : Naissance d’un héros, a eu l’honneur de profiter de l’aura de certains de ces lieux mythiques de l’histoire du cinéma, comme les décors naturels californiens des westerns de John Wayne ou Clint Eastwood, ou des paysages spectaculaires du désert de Mojave en Utah. Des décors qui ramènent le western au goût du jour tout en surfant sur la nostalgie des connaisseurs ou amoureux du genre, apportant un cachet significatif  à l’intrigue de ce blockbuster de l’été. Un gage de qualité visuelle souligné par la bande originale du film, signée Hanz Zimmer, of course, qui étonne une de fois plus par sa maîtrise du western couplée à son style épique orchestral. Certains passages musicaux sur ces décors somptueux rivaliseraient presque avec la baguette d’Enio Morricone.

Western épique (trop épique)

The Lone RangerSouvenez-vous de Wild Wild West, le fiasco de 1999 avec Will Smith réalisé par Barry Sonnenfeld : un blockbuster surfant sur les codes d’un western moderniste qui s’est avéré être un grand fiasco. Lone Ranger, est un peu l’héritier de Wild Wild West. Le long métrage de 250 millions de dollars de budget compte pas mal de défauts mais fonctionne bien plus que Wild Wild West. Dès défauts qui finissent par exaspérer le spectateur dès sa première heure.

Le bad buzz US du film, un poil trop dans l’extrême et parfois injustifié (certains reprochaient de dénaturer le mythe du personnage qui a vu le jour à la radio dans les années 30, d’autres de jouer avec l’héritage amérindien de manière stéréotypée, ce qui n’est pas le cas), ne se fera pas ressentir au visionnage. Ce que l’on reprochera à Lone Ranger, c’est d’être épique, beaucoup trop épique, avec un déséquilibre visible entre ses scènes d’expositions beaucoup trop longues et les scènes d’action interminables. Des scènes d’action spectaculaires qui se succèdent, notamment durant la seconde moitié du film avec 40 dernières minutes presque insupportables en enchaînements de séquences tape à l’oeil sur chemins de fer et autres exploitations minières, symboles de l’époque. A trop vouloir en faire…

Farfelu

The Lone RangerHeureusement que l’humour de l’équipe derrière Pirate des Caraïbes est au rendez-vous. Aussi excentriques et farfelus, l’écriture des dialogues sarcastiques et les vannes attendues en salles sont bien évidemment dans le film. On rit, fort heureusement, façon « Pirates des Caraïbes », bien évidemment. Tous les codes humoristiques de la franchise à succès des Studios de la petite souris aux grandes oreilles sont inscrits dans le scénario et l’écriture des personnages, ce à quoi on s’attendait sans grande surprise. Mais ça marche.

La prestation des acteurs, notamment Johnny Depp, est irréprochable, même si parfois un petit arrière goût de Jack Sparrow se ressent de façon éparse dans le jeu de ce dernier. On apprécie le personnage de John Reid dans la peau d’Armie Hammer (le Lone Ranger) un poil plus développé ici, avec un passé d’avocat honorable, histoire de donner un peu plus de dimension au personnage mythique Outre Atlantique. Malheureusement Tonto, qui était le sidekick stéréotypé de la série des années 50, éclipse ici le héros masqué tout le long du film. Ce qui est bien dommage. Lone Ranger reste un bon film de l’été, à voir en famille.

Lone Ranger Bande Annonce VOST

Crédit photos : © Walt Disney France 2013