Pacific Rim : Monstrueusement bon

Après 5 ans loin des caméras, Guillermo Del Toro, divinité geek, à qui l’on doit les excellents Hellboy ou le plus excellent Labyrinthe de Pan, nous offre Pacific Rim, le 17 juillet dans les salles. Plein d’action, de robots et d’humour Pacific Rim est une réussite spectaculaire qui verra briller les yeux de tous les fans de manga, mecha et Godzilla et qui rappelle pourquoi certains films doivent être vus au cinéma.

Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.

Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manœuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente.

Blockbuster pur et dur

PACIFIC RIM

Pacific Rim est un blockbuster, c’est à dire un film à gros budget qui sort en été pour amuser tout le monde. Mais dans la langue de Shakespeare, un blockbuster signifie détruire tout un quartier, et quoi de mieux pour ça qu’un Jaeger se battant contre un Kaiju ? Mais un blockbuster rime souvent avec effets spéciaux spectaculaires au détriment du scénario. Certes celui de Pacific Rim n’est pas très épais, mais dans un monde en guerre contre des monstres venus d’ailleurs, il n’y a pas le temps pour la psychologie. Les personnages de Becket (Charlie Hunnam, Sons of Anarchy) et Mori (Rinko Kikuchi, Babel) sont le cœur de l’histoire, mais leur relation est rapidement esquissée et ne restera pas dans les mémoires. En revanche, la prestation d’Idris Elba (Luther) en Marshall force le respect quant à Charlie Day (Comment tuer son boss) et Ron Perlman (Sons of Anarchy, Hellboy) ils offrent au film sombre une dose d’humour qui égaye la situation.
Le casting de Pacific Rim est bon même si le scénario est léger comparé milliers de kilos des Jaegers et de Kaiju.

Titanesque

Pacific Rim c’est un film avec des robots loin de ceux de Transformers. Les Jaeger font passer Optimus Prime et ses copains pour une bande d’hipster frêles à moustaches, marinière et bretelles.

Les Jaegers eux sont des vrais bonhommes, tatoués et gigantesques. Comme les avions de la Seconde Guerre mondiale, ils ont des surnoms style Gipsy Danger, Crimson Typhoon, Cherno Alpha et Striker Eureka.

Les séquences de combat entre Jaeger et Kaiju sont parfaitement exécutées et amènent le spectacle à d’autres niveaux. Viscéral et brute, le spectateur à l’impression d’être dans la baston et de donner les coups, mais également de les ressentir. C’est là la différence avec Transformers où les combats sont en général un brouillon de boulons et vis. Del Toro a bien travaillé ses séquences pour un résultat monstrueusement bon. Il en va de même pour le design des Kaijus, qui sont terrifiants et pour les décors, en particulier Hong Kong, fluorescente et tout en néon, qui n’est pas sans faire penser à un anime ou un manga.

Hommage

Pacific Rim est un hommage au film de kaiju japonais comme Godzilla. C’est un hommage réussi qui remet le genre au goût du jour, en attendant le nouveau Godzilla l’an prochain . Pacific Rim rappelle également une flopée d’animes japonais à la tête de laquelle on retrouve Evangelion, Rahxephon et autre Fafner. Les combinaisons des frères Becket et le liquide dans le casque ne sont pas sans rappeler la plugsuit d’Evangelion. Avec Pacific Rim, Guillermo Del Toro offre à tous les fans de ce genre, le film qu’ils ont toujours attendu.