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La recette pour la palme d’or

27 mai 2013, 15h01 0

Portrait-robot des films qui obtiennent la palme d’or à Cannes.

La vie d’Adèle est reparti avec une palme d’or à Cannes, hier soir. Après 73 films primés sur la croisette, une question se pose : Quelle est la recette pour remporter la palme ? Anaïs Bordages a la réponse, voici la recette, avec la preuve en vidéo :

Pour avoir une palme d’or un film doit:

être de nationalité américaine (22% des fims primés suivie de l’Italie avec 15%)
durer plus de deux heures (surtout depuis les années 70)
éviter les chouchous du grand public en tant que réalisateur ou acteur (Seuls 10% des films primés ont des stars absolues à l’affiche, au moment de leur présentation).
Prendre un homme comme héros (77% des films primés ont un homme en personnage principal), de préférence entre 20 et 30 ans.
Avoir un scénario centré sur la misére sociale (17,3% des films primés, devant l’amour 11,8%)
être un drame, qui tend vers la tragédie (73% des films primés, devant les comédies dramatiques qui représentent 11%)
avoir du sang et des larmes (sur 73 films palmés on compte 485 crises de larmes et 987 actes de violences)
avoir de l’alcool et du tabac (pas moins de 675 cigarettes fumées et 633 verres d’alcool bus dans les 73 films)

Anaïs Bordages écrit alors cette conclusion : « la Palme d’or typique est donc un film occidental de plus de deux heures, traitant gravement d’un sujet grave. Son réalisateur est estimé par la critique, et son acteur principal, un homme, est peu connu ».

Et est-ce que La vie d’Adèle correspond à la palme d’or critique. Comédie dramatique (plutôt drame que comédie) française d’Abdelllatif Kechiche, adoré par la critique mais peu connu du public, avec des femmes sur un grave sujet de société, avec des larmes et il dure 2h55. La vie d’Adèle ne fait pas carton plein, mais s’approche bien du film type.