Et si l’amour était plus fort que la gravité ? Upside down est l’histoire d’amour d’Adam et Eden – clin d’œil à Adam et Eve – évoluant dans deux mondes différents. Deux mondes qui se frolent sans jamais se toucher.  L’un vit au-dessus de l’autre avec une gravité différente. Pour faire simple, le ciel de l’un est le sol de l’autre. Et vice versa. 

Adam (Jim Sturgess), tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance. Elle s’appelle Eden (Kirsten Dunst). Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam – si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse, l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse….

Futur insalubre

Adam (Jim Sturgess), orphelin, vit dans le monde d’en bas où la misère et l’insalubrité rongent ses congénères. Quant à ceux qui vivent en haut : l’opulence et la modernité sont leur lot quotidien. C’est dans cette atmosphère aseptisée qu’évolue Eden (Kirsten Dunst). Les deux tourtereaux se sont rencontrés dans leur jeunesse en haut de la montagne de la sagesse où les deux mondes se touchent presque. Le réalisateur Juan Solanas offre un jeu de lumière saisissant pour opposer ces deux mondes. A l’un la netteté de grain et la lumière éclatante, à l’autre l’ombre et la froideur.

Amour impossible

Voilà dans quel projet titanesque s’est lancé le réalisateur Juan Solanas : un amour impossible d’un point de vue physique, sociétale et naturel. Le spectateur est catapulté sans ménagement dans cet univers sens dessus dessous.

Par certains aspects, Upside Down est une satire sociale. L’argent roi, la quête de la jeunesse éternelle ou encore l’épuisement de l’or noir sont autant de sujets traités en toile de fond. Upside Down fait d’ailleurs étrangement penser à un conte philosophique, où l’amour candide des deux protagonistes osant défier le système, lève le voile sur les vicissitudes qui règnent dans leurs mondes.

Comme un goût d’inachevé

Sur le papier Upside Down a donc tout pour plaire. S’ajoute la musique aérienne qui apporté une bouffée d’oxygène au film. Une plongée dans un univers visuel incroyable et vertigineux jamais vu au cinéma. Aussi sensationnel que les scènes de rues déformées de Paris dans Inception.

Toutefois le manque d’harmonie et les incohérences du scénario mettent du plomb dans l’aile du film. Le réalisateur signe un beau film visuel mais le scénario est un peu fourre-tout. A vouloir évoquer trop de sujets, on perd le fil. On passe un bon moment mais Upside down aurait pu être beaucoup plus passionnant. On reste sur notre faim.

Upside Down : Bande annonce

 

©Warner bros