Joseph Kosinski (Tron:L’Héritage) signe un film hommage à la science-fiction des années 60-70. Oblivion est une réussite esthétique et scénaristique portée un Tom Cruise convaincant. À voir et revoir. 

2077, la Lune est en morceaux, détruits 60 ans plutôt par une race extraterrestre : les Chacals. Après une longue guerre qui a rendu la planète invivable, les humains ont trouvé refuge sur Titan, satellite de Jupiter et dans le Tet, un satellite artificiel en orbite au-dessus de la Terre.  Jack Haper et sa compagne Vika, sont des agents de maintenance des drones qui veillent sur les stations de pompages d’eau récupérant cet élément vital pour les humains de l’espace.

Mais les Chacals sont encore présents et Jack est perturbé par des souvenirs d’une vie passée qui n’a pas pu exister, le faisant remettre son présent en question…

 

Hommage

Des extraterrestres, une guerre nucléaire, des drones, des faux-semblants et du sommeil cryogénique… Des éléments typiques de la science-fiction que l’on retrouve dans le gombo qu’est Oblivion. Très bien mélangé et assaisonné, le film rend hommage à la SF reprenant des thèmes qui lui sont familiers et évoqueront chez certain les œuvres de Philip K. Dick, Asimov ou encore des films comme Independance Day, Moon, ou une partie de Cloud Atlas.

Avec un scénario qui s’annonce banal d’après les premières images vues en  bande-annonce et au début du film, Oblivion évolue rapidement vers une histoire plus riche et mystérieuse. Le spectateur suit l’évolution du questionnement de Jack et découvre les réponses en même temps que lui. Centré sur la prestation de Tom Cruise, l’acteur porte le film et délivre une prestation de qualité aidée par des seconds rôles de premier choix : Olga Kurylenko (Quantum of Solace), Morgan Freeman, Andrea Riseborough (Never Let Me Go) et Nikolaj Coster-Waldaeu (Game of Thrones). Avoir Morgan Freeman, et sa voix distinctive en off pour narrer la situation est toujours un gage de qualité.

Chiadé

Avec Tron : L’Héritage, Kosinski nous avait un offert un œuf Fabergé, un film très esthétique, mais avec très peu d’histoire et de personnage convaincant. Avec Oblivion, il soigne l’esthétisme à nouveau, les costumes sont beaux et bien taillés, les engins bien pensés à croire que le décorateur principal du film est John Ive, le responsable design d’Apple. Les plans panoramiques montrant les ruines du monde avec des bouts de New York apparaissant de-ci de-là, cimentent la crédibilité de l’histoire en peignant un paysage post apocalyptique qui pourrait être sorti d’une suite du Jour d’Après. Le cerveau regrette de ne pas avoir vu le film Imax.

M83

Kosinski aime la scène française et après Daft Punk pour Tron : L’Héritage, il remet les couverts en choisissant M83 pour composer le score du film, une bande originale taillée sur mesure pour accompagner le film et son univers. Si on peut remarquer des similitudes avec la bande-son de Daft Punk par moment, celle d’Oblivion se démarque tout de même et se fait oublier pendant le film se fondant dans l’intrigue.

Oblivion est une réussite à tous les niveaux et montre que Kosinski est un réalisateur/auteur à surveiller. Beau, intelligent et surprenant, le Cerveau vous recommande Oblivion chaudement.

 

Oblivion : Bande Annonce VOST

Crédit Photos : ©Universal Pictures