Des gens qui s’embrassent, cinquième film de Danièle Thompson, balaie les conventions. La réalisatrice raconte par le menu, dans ce film choral, les amours contrariés et compliqués au sein d’une famille juive. Et n’hésite pas à donner un coup de canif à la morale.

Famille juive pratiquante versus famille plus laxiste. L’une vit aux Etats-Unis, l’autre en France. Chez l’une c’est la rigueur qui prime, chez l’autre la Dolce Vita. Des gens qui s’embrassent met un coup de projecteur sur les relations familiales, braquant sa caméra sur la relation tumultueuse de Zef (Eric Elmonsnino) et Roni (Kad Merad), deux frères que tout opposent.

Frères ennemis

Zef est ombrageux, sinistre et conservateur. Il vit à New York où il excelle dans son domaine : la musique. Roni, quant à lui, est plus sulfureux, volubile et épicurien. Installé à Paris, il mène sa carrière d’une main de maître. N’ayant aucun atomes crochus, les deux frères s’évitent royalement … jusqu’à que la femme de Zef meurt. Pour ceux qui ont vu « Rencontre avec Joe Black » sa femme connaît la même fin tragique que Brad Pitt.

Sa mort signe toutefois les retrouvailles entre les deux familles. Et pour cause son enterrement coïncide avec le mariage de la fille de Roni. C’est la pagaille, pour notre plus grand bonheur. Kad Merad et Eric Elmonsnino s’en donnent à cœur joie dans les piques et les mauvais souvenirs. Reine des gaffes, Giovanna (Monica Belluci) épouse de Roni, est désopilante en ravissante idiote.

Imbroglio amoureux

Des gens qui s’embrassent est une comédie sentimentale qui ne manque pas de piquant, de situations rocambolesques ni de fausses pistes. Tout est prétexte à jouer sur l’amour contrarié de Noga (Lou de Laage) fille de Zef, qui a craqué dans l’Eurostar sur un inconnu, qui s’avère être le futur époux de sa cousine.

Noga se retrouve très vite confronté à un choix cornélien : sa cousine ou l’amour de sa vie. Bref dans ce film on s’embrasse, on s’engueule, on s’enlace et surtout on pardonne.

Des gens qui s’embrassent est un film sans prétention, sympathique mais pas transcendant ce qui est bien dommage vu qui est derrière la caméra. Les ficelles sont visibles et la morale pour le moins ambiguë.

 

Des gens qui s’embrassent : Bande Annonce

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