The Following : Kevin Bacon se confie

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Kevin Bacon se confie sur sa première série télévisée diffusée depuis cette nuit sur la Fox, The Following.

Dans une interview accordée par Kevin Bacon à Collider, l’acteur parle de son rôle dans The Following, la nouvelle série policière de la Fox diffusée le lundi soir. Le pilote a d’ailleurs été diffusé cette nuit. Elle suit Ryan Hardy (Bacon), un ancien agent du FBI rappelé au moment où son nemesis, le tueur en série Joe Carroll (James Purefoy) s’échappe de prison et a constitué un culte autour de sa personne.

Kevin Bacon confirme qu’il cherchait depuis plusieurs années un rôle à la télévision : « Je cherchais quelque chose depuis quatre ans. Mais ce n’était pas du genre « Ah tiens, voilà quelque chose, je prends ça ! » J’ai aimé cette série. Elle était la combinaison de plein de choses différentes. Il y avait un bon showrunner et un héros complexe. Je voulais faire quelque chose de complexe avec un héros endommagé. Et il y avait des enjeux de vie ou de mort. »

Un personnage complexe et faillible

Le plus important est d’ailleurs pour lui d’avoir un personnage endommagé, complexe « spécialement si ça va durer un moment. » : « Je ne sais pas si ça durera longtemps, mais oui. Si un personnage est méchant, gentil, ou peu importe ce que vous l’appelez, je fronce les sourcils pour lui trouver quelque chose d’humain ou vulnérable. Je cherche un contrepoids à l’idée qu’il est un méchant. D’un autre côté, si quelqu’un est héroïque, vous ne voulez pas qu’il devienne un super-héros. On veut trouver son talon d’Achilles. Dans le pilote original, il n’avait pas de problème cardiaque. Kevin a ensuite suggéré ça et j’ai dit : “Oui, mettons ça dedans. C’est bien ! J’aime cette idée ! » Pour moi, c’est ce qui rend ce voyage intéressant, avec la culpabilité avec laquelle il vit, les choses dont il a souffert et le fait qu’il fait des erreurs. Il fait beaucoup d’erreurs. Quand le héros va merder, on s’assied et on dit : « Non, ne fais pas ça ! »”

Le rôle des flashbacks

Les flashbacks ont aussi une importance dans la dynamique de The Following, et ne touchent pas seulement les deux protagonistes centraux : « Je pense que Kevin est très bon en les utilisant dans la série, pas seulement pour l’intrigue, mais aussi pour développer les autres aspects des personnages. On a une histoire à venir avec le personnage d’Annie Parisse, l’Agent Parker, elle a ce passé assez sombre qui l’a menée là où elle est actuellement. »

Un acteur impliqué

En acteur consciencieux, Kevin Bacon cherche à comprendre au maximum ses personnages et leur histoire. Il a même écrit un document qu’il a remis à Kevin Williamson dans lequel il essayait d’expliquer la manière dont il voyait son histoire, ses histoires, pour être sûr de ne pas avoir la mauvaise vision : « Est-ce que j’ai juste ? Je ne suis pas écrivain, mais je veux être sûr de ne pas concevoir le personnage d’une manière totalement différente de la tienne. »

Il s’agit de la première participation de l’acteur à une série télévisée. Il apprécie beaucoup pouvoir envisager un personnage sur le moyen terme. « C’est un peu un ajustement pour moi parce que j’ai toujours été de ces personnes qui disent : « Et bien, j’ai fait ce personnage, je vais en faire maintenant un différent. » On fait 15 épisodes, puis on aura un hiatus me permettant de faire du théâtre ou des films. J’ai deux films avec des personnages vraiment différents de Ryan Hardy et c’est bien. Je viens de boucler RIPD. »

Travailler avec James Purefoy est un plaisir pour Kevin Bacon : « C’est génial ! Il est bon. Il est étonnant. Il a une grande capacité d’écoute, il parle si bien, il est si bien préparé. Il est juste génial. J’adore travailler avec James ! Parfois les scènes sont de lourds dialogues. Elles font généralement trois pages et demi, mais on les finit si vite.  On fait une prise, deux de plus, peut-être quelques autres et c’est fini. C’est génial ! »

Une forte dynamique

Ryan Hardy « a beaucoup de ressentiment pour le FBI, explique-t-il. Et il y a un certain ressentiment du FBI envers lui. Ils lui ont demandé de partir. Il a fait des erreurs. Il est parti et a fait quelque chose qu’ils n’ont pas du tout aimé, il a écrit un livre. Il ressent une certaine honte de l’avoir fait. »

L’ancien agent du FBI a aussi une relation bien particulière avec Claire Matthews (Natalie Zea), qui campe l’ex-femme du tueur en série : « Je pense qu’elle est son grand amour. Malheureusement, à cause de sa nature autodestructrice, il a repoussé cet amour. C’était probablement la pire personne avec qui entretenir une relation. Elle est la femme du type qui l’a poignardé en plein cœur et est un tueur en série. Après la tension de son arrestation et son procès, il va la voir et commence à coucher avec. Professionnellement et personnellement, c’est une très très mauvaise idée. Il rejette ensuite cette relation et la rejette elle. Il est forcé, d’une certaine façon, de confronter ça pour revenir avec elle. Je pense qu’ils tombent à nouveau amoureux au fur et à mesure de la série et c’est le pire endroit et moment pour tomber amoureux. Ryan veut vraiment corriger ce qu’il lui a fait et à son fils, mais il ne peut pas le corriger. Elle va perdre petit à petit confiance en sa capacité à résoudre la situation. »

« On n’a pas besoin d’un meurtre par semaine. »

Pour finir, Kevin Bacon parle du rythme de la série : « La plupart des épisodes auront une surprise, voire une grosse surprise. Mais certaines ont des rythmes différents. Certaines sont vraiment des moments où l’horloge tourne. Tandis que d’autres, comme l’épisode 6, sont des moments où on peut s’asseoir. Ils changent un peu sur le ton. De mon point de vue, le sujet ce n’est pas le compte des morts. Ce sont les luttes personnelles et les relations, ce jeu de chat et de la souris entre moi et ce type, ainsi que l’histoire d’amour étrange entre Ryan Hardy et Joe Carroll, puis il y a le triangle amoureux et l’amour de Carroll pour Claire. (…) Puis ce qui se passe dans ce culte. Ce sont les choses qui vont porter la série et la rendre intéressante, en particulier puisque nous sommes si sérialisés. On n’a pas besoin d’un meurtre par semaine. Ce n’est pas vraiment notre sujet. »

The Following  est diffusée le lundi soir sur la Fox.

Crédits photo ©Fox / Source : Collider

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